A Douala, des cadres de diverses structures approchés par CT ont tous montré de l’intérêt pour cette technologie. Qu’il s’agisse des télécommunications, de l’énergie, du transport aérien ou ferroviaire, de l’industrie… les entreprises, dans leur déploiement, connaissent, pour ainsi dire, un renouveau avec la fibre optique. Et s’y attachent.
« Nous nous sommes connectés en début 2010, confie un chef d’entreprise spécialisée dans les aciers, propriétaire d’usines à Bassa. On y pensait depuis quatre ans, mais nous hésitions beaucoup », ajoute-t-il, avant d’expliquer que la nécessité d’être à la page au niveau des communications a finalement déclenché la décision de s’arrimer. L’homme d’affaires se satisfait de la relative stabilité offerte par la fibre optique, mais aussi de la capacité de transférer, par le Net, de gros volumes de fichiers en un temps relativement court.
Des problèmes existent cependant, pour les usagers de la fibre optique. De fait, ce matériau révolutionnaire est apparemment victime de son succès. En tout cas, il attire les vandales, friands de câbles ou motivés par autre chose... Conséquence, il arrive que des installations soient endommagées. Il en résulte une interruption de la fourniture pour les usagers dépendants du secteur sinistré. Un client n’ayant pas attendu la finalisation de la boucle urbaine de Douala – intervenue récemment – pour s’arrimer à la fibre résume la situation : « Régulièrement, nous avons des vols de câbles. En tout cas, c’est que la Camtel nous signale. C’est très grave ! Là où on pensait avoir de la continuité, il arrive qu’on soit coupés pendant plusieurs jours ».
L’opérateur qui déploie la fibre optique à travers le territoire le déplore, naturellement. Et doit certainement voir d’un mauvais œil que des âmes malveillantes lui fassent une sorte de « concurrence » déloyale, en disant aussi, mais dans l’ombre, « Nous tenons la fibre optique » !