Les membres sont descendus hier à la nouvelle route Bonatéki attester de l’étendue des sinistres après les évènements de la semaine dernière. Elle a presque tout perdu. Photos de famille, carnets de santé des enfants, habits, chaussures, une 4X4 toute neuve… Sa maison, qu’elle venait tout juste de rééquiper pour les fêtes, a entièrement brûlé. Et ce 10 janvier 2012, une semaine après l’incendie criminel, Mélanie Moho’o contemple une fois de plus les ruines aux côtés des membres de la commission mixte d’enquête chargée d’évaluer l’ampleur des dégâts causés par les évènements malheureux des 31 décembre, 3 et 4 janvier à Deido. Une première descente sur le terrain pour l’équipe qui a huit jours pour rendre sa copie. Equipe composée des autorités administratives, traditionnelles, des forces de sécurité et de maintien de l’ordre et des élus locaux.

Déjà, la commission présidée par Bernard Okalia Bilai, préfet du département du Wouri, a établi plusieurs constatations. Recensant des dégâts de deux types, matériels et corporels. Au plan matériel, on a six maisons incendiées – deux à usage d’habitation et quatre à usage commercial. Deux véhicules brûlés dans une concession et sur la voie publique. Cinq autres endommagés. Une vingtaine de motos calcinées et une dizaine volées. Côté dégâts corporels, 23 blessés parmi lesquels deux graves, ont été enregistrés. Des dommages auxquels viendront s’ajouter plusieurs autres qui seront signalés au fur et à mesure des réunions quotidiennes de la commission d’enquête.

Pour Bernard Okalia Bilai, il s’agit de la continuation de l’effort d’apaisement de l’administration : « Ceux qui ont subi des préjudices veulent savoir qu’ils sont considérés comme des victimes et que l’Etat veille à leur rendre justice ».

Ainsi, après la connaissance des dommages, l’investigation pour rechercher les auteurs de ces méfaits et les appréhender, la justice qui sera saisie, les sinistrés obtiendront réparation. Toutefois, escrocs et autres tricheurs, s’abstenir !