Alors que les opérations se poursuivent timidement, les formations politiques brillent par leur discrétion au cours des inscription sur les listes électorales.
Antenne communale Elections Cameroon de Yaoundé III au lieu-dit « Efoulan pont ». Ce n’est pas la grande affluence dans la salle réservée aux inscriptions. Au moment de notre passage hier en fin de matinée, un nouvel électeur vient néanmoins se faire inscrire. La petite nouveauté sur le récépissé que lui remet l’agent commis à cette tâche, c’est qu’il sait dans quel bureau il va accomplir son devoir civique le jour du vote. Des piles de registres encombrent les tables. « Ce sont les listes provisoires toilettées. Il s’agit du fichier de l’année 2012 que nous allons actualiser après les opérations en cours. Les populations peuvent les consulter en ce moment au niveau de l’antenne », révèle Sylvestre Désiré Mvondo, chef d’antenne communale de Yaoundé III. Au quartier Mballa II où se trouve l’antenne communale de Yaoundé 1er, ce sont les cartes non utilisées lors du scrutin présidentiel de l’année dernière qui sont disposées sur les tables. En l’absence du chef d’antenne, « en congé » comme nous indique un de ses collaborateurs, nous apprenons néanmoins que ceux qui n’ont pas pu retirer ces cartes avant la présidentielle, peuvent le faire maintenant.
Sur la participation des partis politiques dans le processus lancé le 5 janvier 2012 par la direction générale des Elections, les avis divergent d’une antenne communale à l’autre. Si la plupart des responsables rencontrés reconnaissent que les commissions mixtes mises en place l’année dernière ont été reconduites, en accord avec les partis politiques et l’administration, la participation de ces acteurs n’est pas évidente partout. Si leur participation reste attendue à Yaoundé III, à Yaoundé II par contre, Béatrice Atangana, chef d’antenne communale se félicite de leur présence effective au sein de la commission « même si pour l’instant seuls le RDPC, l’UNDP et l’AFP » participent effectivement. C’est la même satisfaction chez son collègue Yves Bernard Pierre Zanga de l’antenne communale de Yaoundé VI. Au niveau de l’affluence, elle est encore faible. 23 nouvelles inscriptions jusqu’au moment de notre passage hier à Yaoundé II ; 39 au 10 janvier 2012 à Yaoundé VI. Une timidité des électeurs qui ne semble outre mesure ébranler les responsables locaux dans la mesure où l’opération en cours ne concerne pas ceux qui ont voté le 9 octobre 2011 ou ceux qui ont leurs cartes dans les bureaux de vote.
Ce qui n’exclut pas néanmoins des inquiétudes de la part des antennes communales Elecam qui indiquent craindre les affluences une fois que la fin du processus sera proche. Une inquiétude d’autant plus renforcée par le fait que si le calendrier de la présidentielle plaçait celle-ci après la clôture du processus des inscriptions, il n’en est pas de même pour l’élection des députés et des conseillers municipaux, dont le mandat de ceux en exercice arrive à expiration en juillet prochain. Autre précision, pour renouveler ces instances, la convocation du corps électoral doit intervenir au moins 90 jours avant la date du scrutin. D’où l’appel lancé par les responsables des démembrements d’Elecam à l’endroit des partis politiques pour une mobilisation de leurs électeurs potentiels.
