D’après l’autorité administrative, ce trouble était consécutif à la mise en œuvre des résolutions de la commission départementale chargée du règlement du litige foncier opposant les collectivités villageoises de Log-Baba et NdogMbe, représentées par sieurs Eyoum Patrick et Balogog Ebenezer, aux populations de Nyalla II. Les susnommés sont titulaires de 8 titres fonciers sur le site, pour une superficie d’environ 140 ha. Cependant, les habitants actuels contestent la légalité de ces titres de propriété. « C’est un dossier qui n’est pas maîtrisé à mon niveau car il date de longtemps. Nous n’avons pas qualité pour contester un titre foncier. Il faut que les habitants se renseignent dans les services compétents. Nous avons juste pris des mesures conservatoires pour que les différentes parties discutent autour d’une table », précise Njoya Zakariaou.
D’après Joachim Ngono, secrétaire général de la mairie de Nyalla II, le litige est né suite aux demandes d’immatriculation d’une parcelle de terrain évaluée dans un premier temps à 70 ha, puis 100 ha et aujourd’hui 150 ha, du domaine national de 1ère catégorie à Nyalla II. Les demandes ont été introduites par Bonjongi Christophe, Eyoum Patrick et Balogog Ebenezer en 2001, représentants des collectivités villageoises. Les habitants s’y sont opposés. « Nos oppositions reposent sur le fait que notre occupation du site date de 1898 en période de travaux forcés. Aujourd’hui, le village cosmopolite est occupé par 150.000 âmes environ », confie Joachim Ngono.
Dans la cadre de cette occupation paisible, la collectivité villageoise de Nyalla II ainsi que celles de Log-Baba, Ndogpassi et Nyalla I demandèrent une rétrocession partielle de terrain. D’après d’autres sources, des négociations avaient abouti au rachat de parcelles par les habitants au prix symbolique de 500 F le m2, afin de ne pas revendre le terrain à ceux que la rétrocession a déjà trouvés sur place. Mais des populations refuseraient de payer, d’après les propriétaires.