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Dossier de la Rédaction

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2311 accidentés de « Bend skin » en 2011 à l’hôpital Laquintinie

Statistiques qualifiées de dramatiques par le corps médical, qui a présenté un rapport mercredi à la Cud. Pavillon « Bend-skin » à l’hôpital Laquintinie à Douala. Beaucoup s’imaginent l’ambiance qui peut régner ici. Des tas de blessés de suite d’accident de la circulation occasionnés par les bends skin qui arrivent au quotidien. Même comme les principaux acteurs, les médecins en l’occurrence, parlent d’une simple anecdote au sujet du nom donné à ce service. Toujours est-t-il qu’en 2011, sur près de 16.000 cas admis au service d’urgences de l’hôpital Laquintinie, 2311 sont des victimes d’accidents causés par des motos-taxis. C’est en substance l’information donnée mercredi dernier lors d’une concertation à la Communauté urbaine de Douala (Cud) entre magistrats municipaux, médecins et autres partenaires.

Pour le Dr. Jean Claude Tsiagadigui, chirurgien à Laquintinie, « ces statistiques sont un désastre du point de vue médical ». Toujours d’après lui, les lésions qu’on observe en premier lorsqu’un patient est admis aux urgences se situent dans le cerveau. Organe le plus touché. Ensuite viennent le thorax et les membres supérieurs et inférieurs. Les traumatismes crâniens nécessitent toujours des soins importants c’est-à-dire un geste chirurgical. La gestion des ces patients dans le cas des accidents est souvent assez difficile. « 44% de ces patients vont en réanimation », indique le chirurgien. Beaucoup arrivent souvent morts, près de 25%. Il relève également que la prise en charge est toujours un véritable casse-tête chinois.

Selon le Dr. Sollè, directeur de l’hôpital Laquintine, ces patients peinent toujours à payer les frais médicaux. « 50% de prises en charge sont insolvables », indique-t-il. Il rajoute en substance que l’hôpital a subi une perte financière de près de 20 millions de francs CFA.

Le port du casque aussi bien par les conducteurs que par les passagers est une nécessité, révélera le délégué du gouvernement auprès de la Cud. A cet effet, il a demandé à ses partenaires présents lors de cette réunion, en l’occurrence, les assurances, les propriétaires de stations-services et ceux des micros finances mettre la main à la pâte afin d’aider les conducteurs de motos-taxis.

 

 

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