Seule la chambre des enfants a brûlé ! Le feu a tout ravagé, jusqu’au toit. Mais curieusement, aucune autre pièce de la maison n’a été touchée par les flammes. Pire, « la porte de cette chambre qui n’avait pas de poignée et qui ne se fermait jamais, est restée bloquée durant l’incendie, alors que les enfants hurlaient. Les voisins venus à l’aide n’ont pu la casser», relate péniblement Natacha Ndo, journaliste. La jeune conseur a ainsi perdu son fils et son neveu, tous deux âgés de quatre ans. L'incendie s’est déclaré jeudi à 14 h dans l’appartement de sa mère où ils vievent au quartier Obobogo à Yaoundé. Durement éprouvée, Natacha « remet tout à Dieu » mais veut quand-même comprendre : « D’où est parti le feu ? Pourquoi seulement la chambre des enfants ? Pourquoi la porte ne s’ouvrait pas ? Pourquoi ? Pourquoi ? » De multiples questions auxquelles les sapeurs-pompiers venus à la rescousse n’ont toujours pas pu apporter des réponses.
En effet, selon Natacha Ndo, peu avant l’incendie, Raoul et Marco étaient seuls à la maison avec leur tante. La tante en question rapporte qu’après avoir mangé, elle a envoyé les deux garçons au lit dans leur chambre commune et est allée se coucher dans la pièce voisine. Elle est arrachée de son sommeil par les cris des neveux. Elle accourt, mais leur porte est curieusement bloquée. Elle aperçoit alors la fumée qui sort de la pièce et appelle à l’aide. Impossible de venir au secours des enfants restés prisonniers des flammes. C’est avec le concours des sapeurs-pompiers que le feu est maîtrisé et dévoile alors deux petits corps complètement calcinés. Le chef des sapeurs-pompiers penche de prime abord pour un incendie criminel. Une enquête est ouverte à cet effet à la brigade de gendarmerie d’Efoulan.