A côté d’une voirie urbaine sensiblement améliorée, des projets sont à l’arrêt.
A Ebolowa, ce mardi 17 janvier au matin, le commun des citoyens a presque oublié qu’il y a un an, jour pour jour, s’ouvrait, le très attendu comice agropastoral. Vacant à leurs occupations quotidiennes, les populations interrogées - voire les seigneurs de la terre eux-mêmes - semblent totalement surprises. En fait, le chef-lieu de la région du Sud, ses populations et ses nombreux visiteurs gardent du comice un sentiment mitigé.
Ainsi, à côté des projets arrivés à terme comme l’amélioration de la voirie urbaine, le Paul Biya’s Square, le Cercle municipal « Nguenga », les villas ministérielles, les héliports…plusieurs autres chantiers sont à l’arrêt. Le plus important est cette voie de contournement de la ville. Elle part de Nnemeyong à Mvam Essakoé en passant par Enongal. D’une longueur de 14 km pour un coût de près de 7 milliards de F hors avenants, l’ouvrage devait permettre aux usagers se rendant à Kye-Ossi de ne pas transiter par le centre-ville. Il n’a pas été terminé. Il y a même longtemps que l’entreprise chargée de sa construction a quitté le site. Certains responsables se défendent en disant que la route avait déjà été réalisée à plus de 90%. Il ne restait que des travaux de finition, à savoir des fossés à achever et la signalisation. Mais on a constaté hier qu’aucun revêtement, par l’enrobé, n’avait été fait. Conséquences : les risques d’accidents graves restent permanents et la dégradation de la chaussée encore plus rapide.
Les raisons de l’arrêt des chantiers du comice sont les mêmes : les entreprises, financièrement essoufflées ont plié bagages. Il en est de même de l’hôtel trois étoiles de classe internationale, qui est resté, jusque-là, au niveau des fondations. L’entreprise venue de l’Empire du milieu a cessé toute activité. A la Communauté urbaine, on se défend en expliquant que les marchés exécutés dans le cadre du comice devaient être réceptionnés dans un délai d’un an pour être réceptionnés et qu’ils sont encore sous la responsabilité des entreprises. Mais, force est de reconnaître qu’Ebolowa risque de beaucoup perdre.
