C’est dans le cadre d’un programme de formation lancé ce mardi 17 janvier à Yaoundé par le ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona.
Dix années passées au même poste dans un ministère de la place, Patrice A. affirme ne plus avoir de motivation. Venir au travail juste pour remplir la fiche de présence. De l’avis de nombreux observateurs, cet agent n’est pas le seul dans cette condition. Ils sont nombreux au Cameroun et en Afrique en général. Pour essayer de mettre un terme, ou tout au moins, réduire la propagation de ce type de situations, les ministres des Finances et ceux en charge de la Sécurité sociale de 14 pays de la zone franc, ont mis en place la conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres). L’un de ses nombreux objectifs, est d’assurer une politique de formation initiale et permanente, des cadres et techniciens des organismes de prévoyance sociale.
Pour cette toute première expérience, c’est le Cameroun, à travers le Centre national africain d’administration du travail (Cradat), qui a été choisi pour abriter la formation. Ce mardi, dans les locaux dudit Centre, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale du Cameroun, Grégoire Owona, a donné le coup d’envoi de ce programme de formation en Licence professionnelle et Master en gestion, des ressources humaines pour les organismes de sécurité sociale des pays membres. Le directeur de cette institution, Mamadou Baba Oumar, a indiqué qu’il s’agira d’une formation d’un an, en deux semestres, avec notamment, des stages en entreprise. Au terme de cette session regroupant des cadres venus des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, d’autres interviendront l’année prochaine. Mais ce sera en fonction de l’engouement des pays et du nombre de candidats.
La finalité, a dit Gabriel Moukengue Etota, représentant du Secrétariat permanent du Cipres, est qu’un responsable des ressources humaine soit capable, de faire une bonne gestion prévisionnelle des emplois et des carrières des employés, tout en maîtrisant au bout des doigts, le nombre de personnes appelées à faire valoir leurs droits à la retraite et de ceux qui les remplaceront. Dans une société donnée, explique-t-il, ces cadres « doivent pouvoir dire au directeur général que tel agent sera le plus rentable à untel poste qu’à celui qu’il convoite. Et pour faire ce travail dans des entreprises ayant en moyenne 1000 personnes, cela n’est pas évident.» C’est sans doute pour cette raison que cette formation leur est d’une grande utilité. Le ministre du Travail et de la sécurité sociale, qui avait à ses côtés la directrice du Bureau de l’Equipe d’appui technique pour l’Afrique centrale de l’OIT, a exhorté tous les acteurs, à s’engager pour la réussite de cette importante initiative.
