La réfection en cours dans cette station de captage et le traitement visent à augmenter l’approvisionnement en eau de la ville de Yaoundé.
Lorsqu’elle finit son cheminement dans un récipient placé sous le robinet, il est difficile d’imaginer le périple parcouru par une goutte d’eau entre Akomnyada et Yaoundé. Cette station de captage et de traitement construite pour alimenter en eau potable les villes de Yaoundé et de Mbalmayo en 1985, est en pleine phase de réhabilitation. Les populations des deux villes qu’elle alimente peuvent l’ignorer, mais cette usine joue un rôle incontournable dans leur approvisionnement quotidien. Pour Yaoundé et Mbalmayo, 300.000 mètres cubes d’eau sont nécessaires pour satisfaire amplement les citadins. Seul problème, Akomnyada ne fournit que le tiers de cette quantité, soit 105.000 mètres cubes par jour. Afin d’augmenter ladite quantité, des travaux de réaménagement ont été entamés depuis mai 2009.
Le président du conseil d’administration de la Camwater, Jerome Obi Eta, est arrivé hier à Akomnyada pour une visite de la station, question de se rassurer et de mesurer les enjeux de ces travaux. Selon Nkouandou Soulé, chef d’unité de production d’Akomnyada, la réfection poursuivie en ce moment permettra à la station de revoir ses ambitions à la hausse. Des 100.000 mètres cubes d’eau produits chaque jour, on envisage d’atteindre les 150.000 voire 250.000 mètres cubes après les réparations. « Actuellement, nous fonctionnons en surcharge pour tenter de dépasser le niveau que nous sommes capables de produire, afin de répondre aux besoins en eau de Yaoundé », a expliqué Nkouandou Soulé.
Devant la maquette de ce que deviendra d’ici deux ans la nouvelle station de traitement, le PCA de Camwater, en compagnie du directeur général de la Camerounaise des eaux (CDE), Brahim Ramdane, s’est montré attentif aux explications des experts de la CDE. En plus d’améliorer la quantité, mais surtout la qualité de l’eau puisée dans le fleuve Nyong, il faut envisager un certain nombre de réaménagements, notamment en ce qui concerne les canalisations, mais aussi les matériels de filtrage et les pompes. L’aboutissement de ces travaux, évalués à plus de 4 milliards de F, viendra réduire les problèmes de pénurie d’eau dans la capitale, en doublant le rendement actuel, entre 2013 et 2014 selon les estimations de la CDE. Outre Akomnyada, la station de la Mefou, en construction, tendra de résoudre ce problème de manque d’eau avec une contribution journalière de 60.000 mètres cubes. Et les ambitions ne s’arrêtent pas-là. Une autre station sur la Sanaga apportera un supplément.
