Lors de la descente du délégué régional et de ses collaborateurs, un constat assez alarmant est dressé. Ils se rendent compte en effet que les élèves des classes de sixième et de cinquième font cours dans une même salle. Ceux de quatrième et de troisième logent également dans une même pièce, seulement séparés par un contreplaqué. Le cadre laisse à désirer, sans barrière. Pire encore, collège et école primaire se retrouvent dans la même enceinte. Selon Jean-Jules Ebonguè Ngoh, le promoteur du complexe est venu en personne lui soumettre le dossier de demande de création en 2010. A la même période, le délégué régional lui a adressé une correspondance, lui précisant les pièces à fournir au ministère afin de répondre à cette demande. « Il n’est plus jamais revenu, sauf en début du mois de janvier pour le code de l’établissement, afin de présenter ses élèves à l’examen, notamment au Bepc ».
En fait, le propriétaire n’a fourni aucune pièce valable pour l’ouverture de son école. Et donc, l’établissement ne dispose pas d’une autorisation de création. « Je ne comprenais pas qu’il puisse avoir des candidats à présenter ». Le pot-aux-roses est ainsi découvert lors de la descente. L’équipe a tout de suite procédé à la fermeture du complexe scolaire. En concertation avec les parents, les 24 élèves ont été directement sortis des classes et inscrits dans cinq établissements publics voisins. « J’ai demandé aux différents chefs de ces établissements de les inscrire sans formalité en les exemptant des frais exigibles », souligne Jean -Jules Ebonguè.