Le Minfof, Ngole Philip Ngwese, a vigoureusement dénoncé les pratiques de mauvaise gouvernance.

Le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Ngole Philip Ngwese a ouvert hier à Yaoundé, les deux journées de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés de son département ministériel. L’une des préoccupations du discours par lequel M. Ngole a introduit la réunion est la corruption, ou alors son antidote, la bonne gouvernance. « Il apparaît, manifestement, que le combat que nous devons mener consiste d’abord à redorer l’image du ministère des Forêts et de la Faune », a notamment déclaré le ministre Ngole.

La foule de quelque 600 fonctionnaires des forêts qui se trouvait dans la salle n’a pas semblé apprécier. Mais au sortir de la réunion, le ministre a précisé que son intention n’est pas de noircir ses collaborateurs. « Sans vouloir jeter l’opprobre » sur le personnel qui doit l’aider à accomplir les « Grandes Réalisations » dans ce secteur, Ngole Philip Ngwese a cependant insisté. Il ne faudrait pas que les difficultés du travail quotidien des gardes forestiers ou des cadres des divers services soient le prétexte aux déviances, estime le ministre.

Au cours des derniers mois, esprit de facilité, rançonnement, goût du lucre et fraudes,  que certains usagers ont fini par associer aux travailleurs en charge des forêts et de la faune, n’ont pas pour autant pris le pas sur la préservation et la promotion de ce patrimoine, a-t-il, d’ailleurs relevé. 2011 a ainsi été l’année de la poursuite du classement et de l’aménagement des forêts. 21 conventions définitives de gestion des concessions forestières ont été signées contre neuf en 2010. Une réforme de la gestion et de l’emploi des ressources des forêts communales est en cours…

Le respect des échéances contenues dans le plan d’action 2012, sera à cet égard, un test indicateur, a-t-il conclu.