Il faudra sûrement patienter quelques mois avant de trouver « Les disparus d’Abomé » dans les kiosques camerounais. Mais Guy Josué Foumane espère bien que les lecteurs camerounais pourront très bientôt découvrir le premier tome de la collection des romans policiers « African Investigation Agency » (AIA) dont il est l’auteur. Paru aux éditions Dagan (France), « Les disparus d’Abomé » traite d’un macabre règlement de comptes entre « Feymen » par le biais d’un poison foudroyant. Pour mener l’investigation, un duo d’enquêteurs, « la crème de la crème», selon l’écrivain : Zawady Twagiramungu, 28 ans, une Rwandaise d’origine Tutsi et Jonas Arendse Mandela, un Sud-africain de 33 ans.
Le genre n’est pas nouveau mais Guy Josué Foumane, avec la collection « AIA », veut donner une autre dimension au polar africain. A l’instar des SAS de Gérard de Villiers. « L’homme africain raffole de romans d’espionnage et de polars à sensation qui très souvent déboulent de l’Occident. Face à la rareté dans nos kiosques et rayons de librairies de littératures équivalentes «100% made in Africa», j’ai pensé qu’un polar scientifique bien de chez nous, même s’il paraît pour l’instant en avance sur notre temps, peut trouver son public », explique l’auteur camerounais.
C’est vrai que l’agence fictive, une « CIA » à l’africaine, combat toutes les formes de criminalité sur le continent, en apportant aux polices et gendarmeries de chaque pays des appuis humain, technique, technologique et scientifique, pour résoudre la plus insoluble des affaires. Elle dispose donc de dernières innovations dans le domaine dignes des « Experts ». L’idée de la collection est en effet de « réussir un télescopage entre les techniques d’investigations très avant-gardistes, et l’inadéquation entre celles-ci et nos sociétés, où les replis identitaires, religieux et culturels restent très fortement marqués », d’après l’écrivain.
Guy Josué Foumane entend balader Zawady Twagiramungu et Jonas Arendse Mandela dans 54 pays africains, en autant de tomes. Puisque le principe de la collection est de changer de territoire, en visitant les us et coutumes de chaque pays à chaque parution prévue tous les quatre mois. Mais l’objectif de celui qui est aussi scénariste et réalisateur est de transporter les enquêtes de l’AIA sur petit écran. Mais ça, c’est une autre histoire.
