Le film « Inside the bottle » de Bouna Guazong parle des pratiques de sorcellerie dans le monde du football.
Sony Leekak et Nguety Ngando sont deux jeunes footballeurs au talent prometteur. Mais ambitieux et jaloux, Nguety Ngando va se servir de la magie noire pour « embouteiller » le talent de son ami. La trame de « Inside the bottle » (Dans la bouteille), tient donc en peu de mots. Mais le réalisateur du film, Bouna Guazong, promet que le public aura sa dose de « conflits de génération, sorcellerie, trafic d’influence et manipulation». Lancé depuis mars 2009 dans le tournage de ce moyen métrage de 52 min, Bouna Guazong, cinéaste autodidacte issu du théâtre, vient d’apporter la dernière touche à son film. « L’idée de départ était de parler des us et coutumes en pays Bamiléké. Mais aussi de ce phénomène de « blocage » dont on parle souvent. Quand tout va mal, on dit toujours d’aller se laver au village. Et les gens y croient », explique le jeune homme qui en est à sa première incursion dans le cinéma. « Pour rendre ce sujet populaire, nous avons choisi le football, un sport où la rumeur veut que le mystique ait une place importante », ajoute-t-il.
S’agissant du budget qui tourne autour de sept millions de F, Bouna Guazong, qui tient également le rôle principal, déclare qu’il « fait partie de ceux dont la volonté est le principal soutien ». Mais c’est surtout grâce à des associations culturelles et des âmes de bonne volonté qu’il parvient à boucler son film tourné à Yaoundé et Dschang. D’ailleurs, pour la sortie de « Inside the bottle » prévue en avril prochain, l’équipe du film attend le proposer aux cinéphiles de ces deux villes en exclusivité. « Mais il faut déjà trouver où le projeter et nous travaillons actuellement dessus », explique Bouna Guazong. La production du film souhaite organiser une sortie simultanée en salles et en DVD, sous-titré en anglais, pour « prendre de court les pirates ». En attendant donc, le cinéaste s’est déjà lancé dans la réalisation d’un documentaire, co-écrit avec Joseph Feujio, comme sur son premier film, et intitulé « Les funérailles en pays bamiléké : Cas de la Menoua ».
