Gabriel Mboucheka, chef service de l’Assiette fiscale, accusé  d’arnaquer des commerçants.

Depuis le mardi 17 janvier dernier, Gabriel Mboucheka, 48 ans, est gardé à vue dans les locaux du commissariat central de Bafoussam. Ce cadre de la  communauté urbaine est accusé d’avoir escroqué près de 50 millions de F à des commerçants. Ces derniers ont déposé des plaintes collectives et individuelles dans diverses unités de police de la ville et même au parquet. De source policière, les faits remontent en 2011. Des commerçants du marché A décident de construire eux-mêmes un nouveau bâtiment au niveau de la rue mondiale pour abriter plus d’une centaine de boutiques. Ils cotisent de l’argent qu’ils déposent dans un établissement de microfinance de la place. La CUB leur apporte une assistance technique pour la bonne exécution du chantier. L’entrepreneur lance les travaux en juin 2011 et les achèvent en octobre. Selon les clauses, les commerçants ayant financé la construction du nouveau bâtiment doivent occuper les boutiques construites.

Contre ces dispositions, le chef service de l’Assiette fiscale à la CUB aurait alors perçu de l’argent auprès d’autres commerçants, leur promettant des boutiques dans le nouveau bâtiment moyennant 800 000 F. Certains lui auraient même versé plus d’un million de F.  Une fois le bâtiment construit, les commerçants rentrent en possession des boutiques. Ceux qui ont été arnaqués ne reçoivent aucun espace. Ils tentent de se rapprocher de Gabriel Mboucheka, qui reste introuvable. Las d’attendre, ces commerçants déposent des plaintes collectives et individuelles dans diverses unités de police de la ville, même au parquet de Bafoussam. Gabriel Mboucheka est finalement le 17 janvier. Deux de ses démarcheurs, Olivier Tchoumtchoua et Madeleine Mokemwa Fogha sont également interpellés. Seul, Roger Kamche, le troisième est encore en cavale. Le délégué du gouvernement auprès de la CUB, Emmanuel Nzete a été auditionné hier comme témoin dans cette affaire.