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Dossier de la Rédaction

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Une infirmière battue par un militaire à l’hôpital Laquintinie

Révolté, le personnel a entamé une grève vendredi dernier, stoppée par le préfet du Wouri. Le mouvement de grève entrepris vendredi dernier par le personnel de l’hôpital Laquintinie à Douala a finalement été annulé. Le corps médical protestait parce qu’un de ses membres, une infirmière, avait été agressée et battue par un militaire qui venait de perdre sa sœur. Descendu sur les lieux, le préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilaï, est parvenu, après tractations avec le corps médical et le directeur de l’établissement, à calmer les esprits. Bien que choqué, le personnel a finalement renoncé au débrayage.

Tout est donc parti du décès d’une patiente arrivée à l’hôpital jeudi dernier. Selon Martin Penda, consultant en communication de Laquintinie, la dame souffrait de céphalées, un mal de tête très grave. Elle a été envoyée en radiologie pour un scanner. Toujours d’après Martin Penda, la patiente est accompagnée de son frère, monsieur plutôt nerveux, qui refuse même de sortir de la salle de radiologie. La dame quant à elle est tellement agitée que les résultats de l’examen ne sont guère concluants. Une deuxième radio est faite, mais malheureusement une heure après, la dame décède. Son frère dans tous ses états sort et revient une demi-heure après en tenue militaire. Accompagné de trois vigiles d’une société de gardiennage de la place. L’un d’eux, on le saura plus tard, est l’époux de la femme décédée.

Le quatuor entre en radiologie et attrape la première infirmière qu’ils y trouvent, non sans avoir verrouillée la porte. Elle sera insultée puis rouée de coups. Ensuite, les quatre hommes déchirent ses vêtements « et la traînent sur près de 200 mètres dans la cour de l’hôpital », explique le consultant en communication. Une équipe spéciale d’intervention rapide (Esir) est appelée à la rescousse. Le personnel est indigné. Autorités administratives et responsables des forces de l’ordre vont sur le terrain.

De la réunion tenue par le directeur de l’hôpital et ces différents responsables, il ressort qu’il n’y a pas eu négligence de la part du personnel hospitalier. En revanche, l’hôpital s’est plaint du comportement des hommes en tenue, qu’il dit coutumiers du fait. Mais la hiérarchie militaire a parlé d’un cas isolé qui ne devrait en aucun cas ternir l’image de l’armée. Le préfet du Wouri a demandé qu’une enquête soit ouverte. Aux dernières nouvelles, le militaire en question a été identifié et interpelé.

 

 

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