Dès lors, toutes les interrogations naissent. L’état de santé de Vincent Nguini ne se serait-il pas amélioré ? Des quiproquos dans l’organisation ? Un peu des deux. Et c’est à Ebeny Donald Wesley, le célèbre batteur de la fameuse équipe nationale du makossa, invité spécial à ce concert, d’éclairer notre lanterne. « Les raisons médicales avancées pour le report de la première date étaient justes, admet-il. Vincent Nguini a plus de 60 ans, et moi-même, j’approche la soixantaine. Il sort de la tournée américaine de Paul Simon, donc, de l’hiver. Et répéter à Douala, avec la chaleur, ce n’est pas évident. » Ensuite, l’artiste évoque les détails liés à l’entrée en jeu d’un sponsor et au cachet. « L’Institut français nous proposait un certain cachet pour tout le groupe. La plus belle fille ne peut donner que ce qu’elle a. Ils ont pris l’engagement et nous étions consentants, par principe d’accepter, parce que nous voulions faire plaisir au public », ajoute-t-il.
A l’en croire, le malaise de Vincent Nguini a donné une plus grande marge de manœuvre aux artistes, dans l’optique d’aller vers des partenaires. C’est ainsi qu’un sponsor est trouvé, en l’occurrence, une marque internationale de liqueurs. Et c’est là que tout se complique. « Ils ont donné leur accord de principe pour nous soutenir. Mais ils fonctionnent de manière très procédurale ». Conséquence, explique Ebeny Donald Wesley, la signature des documents a pris du temps dans toute la chaîne. Et c’est à trois jours que le sponsor déclare ne pas pouvoir respecter la date du 26, compte tenu de l’arsenal marketing et communicationnel à mettre en place (invitations, bande annonce, passages TV), pour ce type d’opération, afin de mieux vendre leur produit. Malgré tout, Ebeny Donald Wesley se veut optimiste et rassure : « On va jouer dans les trois prochains mois. L’Institut français s’est engagé avec nous. Il faut leur rendre la civilité. Le concert aura lieu, que les fans soient patients ». Compris.