Jean Claude Mbwentchou a frappé du poing sur la table et exigé célérité dans le travail aux entrepreneurs hier. A peine plus d’un mois après sa dernière descente sur le site de construction des logements sociaux de Mbanga-Bakoko, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou, a effectué une halte sur les lieux hier. En compagnie notamment du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières et de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain. Le pas alerte, Jean Claude Mbwentchou est vite entré dans le vif du sujet. « Je veux voir les entreprises qui ne travaillent pas », dit-il à un guide. Ici et là, des dalles ont été coulées depuis son dernier passage. « Les entrepreneurs se débrouillent tant bien que mal », lui confie un responsable du projet. « Il ne faut pas dire ça. Ce genre de langage, c’est pour dire que les choses n’avancent pas (…) Depuis le 23 décembre les choses n’ont pas changé », réprimande Jean Claude Mbwentchou. Et ce dernier de rappeler que seules deux entreprises sur huit continuent de travailler pour la première phase, contre cinq entreprises sur quinze pour la deuxième. « Où sont les autres ? Nous voulons que les entreprises nous expliquent par écrit (…) Nous avons commencé à donner des mises en demeure aux gens qui n’ont pas travaillé », martèle le Minhdu.

Autre grief avancé, le travail de révision des prix qui piétine, notamment à cause des fluctuations opérées par les entrepreneurs. « Il faut accélérer le travail de révision des prix et résoudre ça rapidement. Ce n’est pas normal de faire des décomptes contraires aux discussions sur le chantier. Le Premier ministre, chef du gouvernement nous a demandé d’apporter des solutions et non des problèmes. Nous sommes disposés, mais il faut être clair », déclare Jean Claude Mbwentchou à l’endroit des entrepreneurs. Un ultimatum a été adressé aux différentes parties prenantes du projet pour opérer les différentes révisions de prix, faire le point sur les états de paiement et des travaux. « Nous avons demandé à la Sic qui est maître d’ouvrage délégué de se remobiliser afin de mettre les entreprises au travail. Nous avons pris des dispositions, mais qui ne sont pas mises en application. Il faut réviser les prix, mais ces entreprises veulent profiter de notre prédisposition pour changer au fur et à mesure les prix. Nous avons demandé de recaler ça définitivement. Nous avons donné deux semaines pour tout cela et permettre que les choses avancent. Nous avons bon espoir d’avoir été entendu », confie-t-il à la fin de la séance de travail. Par la suite, le Minhdu et sa délégation ont pris la route du Sud-Ouest, où ils doivent notamment visiter les voiries de Kumba, Buea et Limbe et les sites des logements sociaux.