Comme ce chauffeur de transport commun malgré lui, ils sont nombreux dans la capitale économique à offrir les services de leur trois-roues à des usagers dont la seule préoccupation est d’arriver à destination, nonobstant le moyen et les dangers. On observe ainsi sur les tricycles des passagers empilés pratiquement les uns sur les autres, parfois assis sur les rebords, à cause de l’exiguïté de l’espace. Dans un environnement de risque aggravé, avec l’absence d’habitacle qui constituerait une première protection, ou tout au moins un obstacle, en cas de choc éventuel. Et c’est pour prévenir cela qu’un récent communiqué du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè, interdit le transport public des personnes par ce mode. Une note qui s’adresse aussi bien aux exploitants de tricycles qu’aux populations.
Une situation actuelle, qui est allée en évoluant au fil des années. Les trois-roues habituellement se chargeaient de transporter des cargaisons d’un point à un autre de la cité. Ensuite, de temps en temps et de plus en plus finalement, le propriétaire de la marchandise montait avec son chargement. Et de cette conjugaison biens-personne, on est passé au simple transport des personnes. Ce qui dure depuis des mois déjà. Et loin de se considérer en faute, certains conducteurs de ces engins, à l’exemple de Christian M., se considèrent comme de bons samaritains. Les moyens de locomotion étant rares, il faut bien aider ses concitoyens. A quel prix ?