De nombreux ménages se sont approvisionnés lors de l’opération de la Mirap bouclée hier. Pendant deux jours (mardi et hier), de nombreuses populations de Douala ont profité des marchés témoins de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) pour se procurer des vivres à moindre coût. « La Mirap a mis à la disposition des populations de Douala 80 tonnes de vivres pour cette opération », a confié Jean-Claude Mpalla, chef de site, à CT. Pratiquement pris d’assaut à l’ouverture, les sites à Bepanda, au stade annexe, au Rond-point Makèpè, « Village », au carrefour Elf, et Bonabéri, à côté de l’esplanade de la sous-préfecture, recevaient encore des acheteurs (surtout acheteuses) hier. Plantain, macabo, poisson, huiles, viande de bœuf, fruits et légumes, etc. Les ménagères avaient le choix.

Des femmes venues sur le site de Bepanda se réjouiront de pouvoir trouver de la viande moins chère que sur les marchés classiques, mais cela n’empêchera pas quelques discussions de prix, notamment autour de filets d’ail. « Il faut faire plus ! », lance une dame à l’endroit du responsable de la Mirap en face d’elle. D’autres clientes ne parlent pas du coût des marchandises, mais se désolent plutôt de ne pas avoir été là mardi à l’ouverture du marché témoin, parce qu’elles ont sans doute loupé l’occasion de prendre ces régimes de plantain que d’autres femmes semblent vanter. Surtout que le prix des régimes allait de 500 F à 3 500 F. N’empêche, l’approvisionnement s’est poursuivi hier, la présence autour des comptoirs restant bien visible, les billets de banque changeant de main.

La suite, la Mirap la décline en marchés forains à Yaoundé. Ouverts en principe hier dans la capitale, ils devraient courir jusqu’à ce samedi. Plus tard, la pratique des marchés témoins devrait s’étendre à d’autres régions que celles déjà couvertes (à savoir le Centre, le Littoral et l’Est). La Mirap en annonce ainsi dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.