Engagement pris vendredi 3 février 2012 par  Issa Tchiroma Bakary lors de la cérémonie de présentation des vœux.

                                                                                                                                     C’est décidé ! Dans quelques mois, l’instrumentalisation de certains médias, l’ouverture anarchique d’organes de presse, le journalisme militant, les atteintes à la vie privée et à l’honorabilité des personnalités entre autres délits, ne seront plus que de tristes souvenirs. Le ministre de la Communication (Mincom), non sans féliciter certains médias (Crtv, Sopecam), pour leur brillante couverture de l’élection présidentielle, a décidé de siffler la fin de la récréation. D’ouvrir une nouvelle page, où le respect des principes déontologiques et celui de la règlementation en vigueur seront de mise.

Vendredi dernier au palais des Congrès de Yaoundé, Issa Tchiroma Bakary a saisi l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de la grande famille de la Communication, pour dévoiler la politique générale du Mincom, cette année. La priorité en 2012, a dit le ministre, «  est la mise de l’ordre dans l’univers médiatique, pour que les journalistes traduisent concrètement dans les faits, la détermination du chef de l’Etat à l’aboutissement des  Grandes Réalisations. La construction passant inexorablement par la communication, il faudrait que celle-ci soit un outil suffisamment affûté, parfaitement au courant de cette politique pour la porter à la connaissance de tout le monde. » Concrètement, explique le porte-parole du gouvernement,  il s’agit de « conscientiser tous les communicateurs. »

Cependant, mettre de l’ordre dans ce secteur, a reconnu le ministre, implique une remise en cause préalable des statuts et des modes de fonctionnement des organes de presse. C’est dans cette lancée qu’il a exprimé sa détermination à créer dans les mois à venir, un compte d’affectation spéciale pour le développement des médias, et à faciliter la tenue des états généraux de la communication. Indiquant au passage « que lorsque toutes les conditions seront réunies, je rassemblerai alors toute la grande famille de la presse dans ce cadre, pour qu’ensemble, nous puissions poser nos problèmes et nous accorder sur les solutions les plus appropriées.» Mais en attendant cette date, Issa Tchiroma Bakary a exhorté tous les professionnels à faire cesser  la pratique « des colonnes de presse qui servent d’exutoire à des fonctionnaires de basse morale,  qui se muent pour des causes inavouées en rédacteurs macabres, instrumentalisant la presse pour semer la désinformation, sur des questions par rapport auxquelles les journalistes sont tenus à un devoir de réserve. »