Selon le Dr Joseph Kamgno, directeur du Centre de recherche sur les filarioses et les autres maladies tropicales, environ 12 millions de personnes sont des sujets à risque aux filarioses. Au Cameroun, huit millions de cas sont enregistrés avec plus de 30.000 personnes devenues aveugles du fait de cette parasitose. Bien plus, la filariose, maladie parasitaire dont la plus répandue est l’onchocercose, est endémique dans les dix régions du pays. Ces chiffres font de la maladie un problème de santé publique.

Hier, la commission scientifique du Centre de recherche sur la maladie s’est tenue à Yaoundé pour évaluer les recherches dans le domaine et explorer d’autres pistes de traitement. Le laboratoire de ce centre accompagne l’institution dans le développement de nouveaux protocoles de recherche et de traitement. Car la lutte contre les filaires et particulièrement l’onchocercose est basée sur le traitement par l’ivermectine. Les participants expliquent que la mise en place des programmes de lutte dépend des niveaux d’endémie. Dans les zones très touchées, la lutte se fait par une distribution à large échelle. Une logistique est mise en place pour la surveillance.

La commission scientifique veut apporter une contribution à la lutte contre ces maladies par une recherche scientifique appliquée. Elle présentera sans doute d’autres régimes de traitement, une réponse aux effets secondaires en cours ou après le traitement. La commission pourrait éventuellement expliquer les cas de résistance et l’impact des campagnes de masse sur les niveaux d’endémie et de transmission et, pourquoi pas, suggérer les moyens de diagnostics innovants.

Alim Hayatou, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique chargé de la lutte contre les épidémies et les endémies a présidé l’ouverture de cette réunion.

J.F.