Qu’est-ce que la refonte des listes électorales ?
C’est la remise à plat du fichier électoral. « On reprend les opérations d’inscription sur les listes électorales à zéro, en considérant qu’au moment où la refonte est lancée, personne n’est inscrit. Tous les citoyens en âge de voter et remplissant les conditions prévues par la loi peuvent aller s’inscrire », souligne Abdoulkarimou, expert des questions électorales et auteur de « La pratique des élections au Cameroun 1992-2007. Regards sur un système électoral en mutation » publié en 2010.
Qui organise la refonte des listes électorales ?
La loi n°2011/002 du 6 mai 2011 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°92/010 du 17 septembre 1992 fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République en son article 36 (nouveau) en son alinéa 2 indique, à cet effet , que « le directeur général des Elections peut, à l’occasion de la révision annuelle, après avis conforme du Conseil électoral, ordonner par décision, une refonte complète des listes électorales ».
Après l’annonce de la refonte des listes électorales faites hier par le Conseil électoral, il reste maintenant attendu la décision du directeur général des Elections qui viendra fixer les modalités d’organisation de cette refonte. « La décision doit donner la durée et la portée de l’opération », précise Abdoulkarimou. L’opération de refonte à son avis, va concerner à la fois les Camerounais sur le territoire national, et ceux établis ou résidant à l’étranger.
L’opération est-elle effective immédiatement ?
Non ! Affirme-t-on du côté de la direction générale des Elections. Il faut attendre la décision du directeur général des Elections qui devra en préciser les modalités.
Qui est concerné ?
Toute personne de nationalité camerounaise ou naturalisée, sans distinction de sexe, dès lors qu’elle a atteint l’âge de 20 ans révolus et tant qu’elle n’est pas frappée d’une incapacité prévue par la loi. L’inscription sur les listes électorales est un droit.
Pour la mobilisation des citoyens, les partis politiques, les associations de la société civile sont concernées.
