Dans l’ensemble, il est reproché aux responsables de ces établissements de commerce, la vente des produits alimentaires d’origine douteuse. Les factures d’achat dans les pays d’origine sont souvent inexistantes. L'étiquetage non conforme aux normes nationales (absence du français ou de l’anglais) et l’absence d’analyses de conformité aux normes camerounaises (préalable à toute mise en circulation d’un produit) sont autant de reproches que la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes formule.
A chaque étape, la levée de bouclier des gérants a été automatique. Surpris par l’opération, ils n’ont pas manqué d’arguments. Certains ont soutenu que « tout cela, c’est de la brocante », ou encore qu’ils se seraient conformés aux normes en vigueur, s’il y avait eu une sensibilisation. Le chef de la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes, Martin Charles Abessolo Monefong, s’est voulu clair. « Dans un bazar, on trouve tout, sauf ce qui obéit à une règlementation particulière. Parce que vous êtes dans une brocante, vous ne pouvez vendre des produits pharmaceutiques, des kalachnikovs ou des grenades… », a-t-il déclaré. Il ajoute que les produits alimentaires saisis « appellent le respect d’une règlementation donnée dans leur commercialisation ». Il faut préserver la santé des consommateurs et contrôler le marché national, selon lui.
Selon des inspecteurs vérificateurs qui ont procédé aux saisies, les produits récupérés seront analysés avant d’être vendus aux enchères s’ils sont conformes. Sinon, ils seront détruits. Martin Charles Abessolo Monefong soutient que « ces opérations d’assainissement ne s’arrêteront pas aux bazars. L’objectif est que ce qui est anormal soit effectivement considéré comme tel et sorti du circuit commercial ».