Ce qui est, en définitive, demandé aux ministres, n’est autre chose que la réalisation de l’objectif fondamental de l’action gouvernementale : promouvoir l’épanouissement et le bien-être des Camerounais. En maintes circonstances, le chef de l’Etat, Paul Biya, a donné des directives visant à garantir que l’activité gouvernementale soit toujours apte à répondre aux attentes des populations. Il en est ainsi du rôle central de la communication gouvernementale. Le président de la République n’a jamais fait mystère de l’importance qu’il accorde à la communication en tant que composante essentielle du travail gouvernemental. « Il ne suffit pas seulement de bien faire, encore faudrait-il le faire savoir ». Ce principe cher au président Paul Biya figure en bonne place dans chacune de ses instructions relatives à l’organisation du travail gouvernemental. Inlassablement, les membres du gouvernement sont invités à veiller à ce que l’opinion publique soit au fur et à mesure informée du déroulement de l’activité du gouvernement. Pour la simple et bonne raison que des populations régulièrement informées ne peuvent que mieux percevoir les motivations et les axes de l’action des pouvoir publics. Et y apporter leur nécessaire adhésion.
Seulement voilà ; il est loisible d’observer qu’au Cameroun, un certain fossé persiste entre la volonté politique affirmée de communiquer et la satisfaction effective des attentes en matière d’information en temps utile de l’opinion publique. Du côté des médias, l’on n’est pas loin de considérer qu’au niveau du gouvernement et des services publics en général, l’information est trop souvent prise en otage. Est souvent décriée, en effet, une propension des présumées sources officielles à rendre malaisé voire impossible l’accès à la bonne information. Beaucoup de décideurs ou dépositaires d’éléments pertinents d’information ont beau jeu de se réfugier, qui derrière le secret professionnel, qui derrière l’obligation de réserve, renvoyant invariablement à une « voix autorisée » située toujours plus haut dans l’échelle de la « hiérarchie ». Heureusement, l’impératif de gestion axée sur les résultats qui s’impose désormais au gouvernement est de nature à faire bouger les lignes dans la bonne direction.