Du suspense au bout de la nuit de Libreville. Après les échecs de 1974 et de 1994, la Zambie a remporté hier sa première Coupe d’Afrique des nations au terme d’un scénario bouleversant. La finale s’est dénouée aux tirs au but. Au terme du temps réglementaire, les deux équipes étaient à zéro but partout. Didier Drogba a raté un penalty qui aurait pu être décisif à la 70e mn. Le capitaine des Eléphants a renvoyé le cuir au-dessus de la transversale. Aux tirs au but, les poulains de Hervé Renard, sélectionneur des Chipolopolo, ont laissé parlé leur technique. Le sacre de la Zambie est amplement mérité. Chris Katongo, le capitaine, a été désigné homme du match et meilleur joueur du tournoi. La Zambie a reçu l’hommage des chefs d’Etat africain et celui du président de la FIFA, Sepp Blatter et les encouragements de Pelé et de Michel Platini, spectateurs de cette finale.
La 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) est entrée dans l’histoire. Démarré le 21 janvier dernier à Bata en Guinée équatoriale, hôte du match d’ouverture, le tournoi s’achève à Libreville au Gabon. Pendant trois semaines, les seize pays ayant pris part à cette compétition ont proposé un spectacle alléchant, aux dires de beaucoup d’observateurs. Cette édition était inédite. L’Egypte, triple tenante du titre jusqu’à dimanche dernier, le Cameroun, les deux meilleurs palmarès du football africain, sortis au stade des éliminatoires, ont regardé la compétition à la télé. La CAN 2012 revêt un autre symbole. C’est la dernière fois que la compétition est organisée en année paire. C’est donc une édition transitoire. Dès l’année prochaine, l’horloge va être réglée aux années impaires. C’est l’Afrique du Sud qui se chargera d’inaugurer les chrysanthèmes.
En 2015 au Maroc, la CAN retrouvera sa périodicité normale. Elle se déroule tous les deux ans. L’épreuve qui s’est achevée hier a été co-organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale, deux pays d’Afrique centrale. En effet, certains observateurs nourrissaient beaucoup de craintes quant à une organisation parfaite du tournoi. A six mois du coup d’envoi, rien n’était vraiment clair. Le Gabon et la Guinée équatoriale, sous l’impulsion de leurs chefs d’Etat, se sont mis au travail. Ils ont relevé le défi de l’organisation. La bouderie des stades par les publics gabonais et équato-guinéen, restera néanmoins comme le plus gros point noir de cette compétition. Sur le plan sportif, le spectacle a été au rendez-vous à Bata, Libreville, Franceville et Libreville.
A l’heure du bilan, un coup de chapeau peut être tiré à François Zahoui, entraîneur de Côte d’ivoire. Plus de six techniciens africains avaient pris le départ de la course. Seul le coach des Eléphants a pu tenir dans ce match à distance qui opposait les entraîneurs africains aux sélectionneurs occidentaux. Une mention spéciale mérite d’être décernée à l’arbitrage. Les hommes en noir ont assuré. Comment passer sous silence la faillite du Sénégal et la contre-performance du Ghana, médaillé d’argent en 2010 ? Les Black Stars ont également perdu la médaille de bronze après leur défaite (2-0) par la sympathique équipe malienne, l’une des satisfactions du tournoi. La Can 2012 a vécu. Dans deux semaines, le top de la Can 2013 sera donné avec le premier tour des qualifications
