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Dossier de la Rédaction

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Incendie chez le voisin

Incursions et coup d’éclats qui depuis une cinquantaine d’années matérialisaient la rébellion touarègue à l’encontre de l’Etat malien, céderaient-elles place à une guerre ouverte ? Une offensive dans le Nord du pays conclue, ces dernière semaines, par la prise de la ville d'Aguelhok donnerait à le croire. Les rebelles visiblement s’installent et marquent leur nouveau territoire, pour de nouvelles offensives.

Hier, la France par la voix de son ministre de la Coopération, Henri de Raincourt dénonçait « des violences atroces, des exécutions sommaires », affirmant que 82 soldats ont été égorgés ou abattus, fin janvier dans la ville. Une indication claire montrant la tournure sordide que prend cette rébellion armée. Or le gouvernement malien évoque, dans cette attaque d’envergure, une connexion entre le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le label des rebelles, et Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique). Si cette alliance se confirmait, elle devrait causer des soucis même au-delà des frontières du Mali où la nébuleuse terroriste se manifeste dans tout le Sahel, à travers notamment des prises d’otages et autres attaques armées. En Mauritanie et au Niger surtout, au Burkina Faso aussi, où existent d’autres communautés touarègues. Et même en Libye où la situation chaotique née du renversement, l’année dernière, du régime du colonel Kadhafi a favorisé la récupération d’arsenaux de guerre par des mouvements rebelles. Ce surarmement n’est sans doute pas étranger au regain d’activité et d’efficacité du Mnla.

Les moments difficiles que traverse le Mali et les inquiétudes que suscite la tournure des événements dans la région remet en lumière le malaise du peuple touareg. Ces nomades et princes du désert que la partition coloniale de l’Afrique, à la fin du dix-neuvième siècle, a confinés dans des frontières de cinq Etats distincts. Plus remuants, les Touaregs du Mali se sont soulevés contre l’Etat central en 1963, dénonçant les brutalités des forces de l’ordre et de fonctionnaires venus du Sud et travaillant sur leur espace territorial. Les sécheresses successives qui frappent le Sahel, en décimant les troupeaux et réduisant les surfaces fourragères ont exacerbé de surcroît les conditions de vie de ce peuple qui vit essentiellement d’élevage. La solution à la crise actuelle appelle une approche collective des Etats de la sous-région. «Quand la maison de ton voisin brûle, apporte de l’eau à la tienne », dit le proverbe. Le challenge étant que les revendications d’un peuple ne se confondent pas aux intérêts d’une nébuleuse terroriste

 

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