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Dossier de la Rédaction

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Lettre aux Chipolopolo

 La substance du message adressé aux champions d’Afrique par le service des Sports de Cameroon Tribune.


Chers  Chipolopolo,

Sacrés champions d’Afrique dimanche dernier, vous avez passé votre première nuit à Lusaka, muni de votre trophée. On vous écrit cette lettre pour vous dire une seule  petite chose. On a aimé votre jeu. On a aimé votre façon de se comporter. On a apprécié votre technique. On a surtout loué la manière avec laquelle votre sélectionneur, Hervé Renard, a géré le groupe. En Afrique, votre pays a toujours été une grande nation de football, sans forcément être une référence comme les Pharaons ou encore les Lions. Tout au moins ce qui en reste. Nos nuits ont toujours été hantées de cauchemars, juste à l’idée de penser que notre sélection jouera contre vous. Ces cauchemars datent de 1985 lorsque les  « K. K Eleven », vos « ancêtres », avaient barré la route du Mondial mexicain (1986) aux Lions indomptables, fraîchement auréolés  de leur premier titre de champion d’Afrique arraché de haute lutte à Abidjan en Côte d’ivoire. Ce fut un gros coup de tonnerre. Après la correction infligée à Roger Milla et à ses coéquipiers à Lusaka (4-1),  vous étiez alors venus leur imposer un nul crispant à Yaoundé (1-1).

Après une éclipse de plusieurs années, votre équipe revint au-devant de la scène au début des années 90. Cette génération subjuga les jeunes lycéens que nous étions alors. Certains de nos camarades prirent les surnoms des Chikabala, Kalusha Bwalya ou encore Efford Chabalala. Hélas, cette promotion dorée va périr dans un crash d’avion le 27 avril 1993 aux larges de Libreville alors qu’elle se rendait au Sénégal pour un match qualificatif au Mondial de 1994. A l’exception de Kalusha Bwalya, la star de l’équipe. En 1994, vous disputez la finale de la Can en Tunisie avec une équipe de remplaçants. Votre sélection, va, hélas, traverser une nouvelle fois le désert. Et puis hop ! Vint ce réveil. L’élection de Kalusha Bwalya comme président de la fédération, est pour beaucoup dans ce déclic. « Le football aux footballeurs », cette formule entendue dans les milieux du football, surtout dans notre pays depuis un moment, est loin d’être creuse. L’ancien Ballon d’or africain a reconstruit une équipe compétitive, bâtie sur les valeurs du football zambien (créativité, rigueur, technique, discipline, humilité, solidarité, combativité). Dimanche, vous avez commencé à récolter les fruits d’un travail réalisé en profondeur. Pendant ce temps, quelque part en Afrique, une fédération se bat avec ses joueurs devant les tribunaux. 

L’exclusion pour indiscipline pendant cette Can de Clifford Mulenga, malgré son immense talent, a peut-être été un signal fort. Le coach a préféré terminé la compétition avec 22 joueurs qu’avec un 23e élément qui allait « pourrir » son groupe. Cela dit, vu de Yaoundé, la sélection renvoyait néanmoins l’image d’un groupe excessivement solidaire. Anonymes avant le tournoi, les Kalaba, Chansa, Mweene, entrent ainsi dans l’histoire. Vous avez enlevé un gros morceau, un deuxième trophée, à la bouche des Eléphants. Aucun d’entre-vous n’évolue en Europe. Dans un an, vous allez défendre votre bien qausiment à la maison. Entre temps, vous allez attaquer un autre combat : la première qualification de votre pays à une Coupe du monde. En compulsant dimanche dernier les archives de la FIFA qui a recensé les finales d’anthologie de la Can, il ressort que vos deux premières finales perdues en 1974 face au Zaïre (actuel RDC) et 1994 devant le Nigeria sont considérées comme des matches historiques. Celle de dimanche dernier est déjà répertoriée dans l’anthologie des grands matches de la CAF. Et si les Lions indomptables s’inspiraient, dans la perspective de leur relance, de votre bravoure, de votre humilité, de votre état d’esprit. Il n’y a aucune honte à copier une formule qui marche. Vous parlez aux Lions. On aimerait vraiment vous revoir dans les prochains mois. Chers Chipolopolo, en ce jour de Saint-Valentin, du fond du cœur, on a aimé votre Can. On vous aime

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