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Dossier de la Rédaction

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Le maquereau toujours rare et cher

La rareté de ce poisson est un casse-tête  pour les consommateurs.

 Samedi dernier au marché Mokolo à Yaoundé, à la poissonnerie Congelcam, spécialisée dans la vente en gros et détail du poisson, se bousculait une foule immense de femmes. Elles avaient un même besoin: le maquereau gros calibre, encore appelé 25 +. A l’entrée du lieu, à même le sol, d’autres se disputent le maquereau moyen appelé « Jax ». Chacune procède au triage en espérant trouver un maquereau à sa convenance. Marie, la cinquantaine, spécialiste du poisson à la braise au quartier Melen, est très embarrassée par les différents prix lorsqu’elle pense aux multiples plaintes de ses clients sur la grosseur du poisson. «  Le kg de 25+ coûte 1200 F. Une fois braisé, je suis obligée de vendre un morceau à 700 F pour rentrer dans les comptes. C’est pourquoi je prends le maquereau « Jax » qui coûte 950 F le kg soit 20 000 F le carton. En triant, j’ai pu trouver le maquereau moyen. Avec le « Jax », je peux revendre un poisson entier à 400 F », ajoute-t-elle.

C’est la même difficulté que connaissent les autres consommateurs à l’exemple des ménagères et gérantes de restaurant. Dans les poissonneries, le constat est le même. « Le maquereau devient de plus en plus rare. J’ai fait le tour des poissonneries en espérant trouver les gros à un prix raisonnable, mais je ne trouve que les petits maquereaux. Je suis obligée d’acheter le bar frais qui coûte 1200 F », lance Françoise en tenant avec dédain le petit poisson qu’elle remet aussitôt sur l’étal. « Ces petits maquereaux sont amers et ont trop d’arêtes. J’achetais le bon maquereau à 700 F le kg les années précédentes », poursuit-elle.

Cette hausse des prix du maquereau 25+ trouve une explication auprès des grossistes et importateurs. « Ce  n’est pas de notre faute si le prix du maquereau 25+ a augmenté. Nous subissons cette difficulté au niveau international et c’est toujours au mois d’octobre que cette situation se fait ressentir parce que c’est la période de haute mer et les pêcheurs sont en repos », explique le chef de l’une des agences Congelcam. « L’Etat gagnerait à subventionner l’importation du poisson pour protéger le consommateur. S’il le fait déjà pour certaines denrées comme le gaz, pourquoi pas pour le poisson ? » Suggère t-elle. En attendant, que cette hypothèse soit prise en compte, les consommateurs continuent de remuer leurs méninges pour résoudre la difficile équation.


 

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