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Dossier de la Rédaction

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Comment 200 éléphants ont été abattus au Nord Cameroun

Six militaires tchadiens ont également été tués dans le parc de Bouba N’djida par des braconniers.


 « Le 31 janvier dernier, on a recensé 40 éléphants abattus dans le parc national de Bouba N’Djida. Le 25 janvier, 37 carcasses de pachydermes étaient retrouvées. La veille, le 24, on en dénombrait 35. Le 19 janvier, c’est 9 éléphants qui étaient massacrés, 5 le 17, ou encore 18 le 11 janvier ». Dans les services de la région du Nord où sont livrés ces chiffres, on continue à recevoir des données inquiétantes en provenance de cette réserve naturelle du département du Mayo Rey où, selon l’étude d’un expert en environnement et aires protégées revenu du terrain, entre 250 et 300 pachydermes auraient déjà été abattus depuis le début de la saison sèche. La population des éléphants du parc de Bouba N’djida étant estimée à quelques 400 individus, autant dire qu’à ce rythme là, on n’est pas loin de l’extinction de l’espèce dans la région. Et les autorités locales, fortement préoccupées, ont déjà tiré la sonnette d’alarme.

A l’origine de ces massacres en série, un réseau de braconniers dont des sources crédibles révèlent qu’ils seraient d’origine soudanaise, et opèreraient avec des complicités locales. Une cinquantaine de malfrats lourdement armés, mais qui ne seraient, de sources sécuritaires, que les maillons d’un vaste réseau de trafic d’ivoire, à destination de pays asiatiques. La base arrière de ces groupements se trouverait au Tchad voisin où ils ont déjà presque intégralement éliminé l’espèce. Et lors de leurs opérations, ces braconniers ont récemment abattu six militaires tchadiens qui essayaient de leur faire barrage lors de leur repli. Les animaux abattus ont eu uniquement leurs défenses prélevées, les carcasses étant abandonnées au bénéfice des populations riveraines qui les consomment. Ainsi que le relève le témoignage d’un responsable du lycée de Mandingring, d’énormes morceaux de viande d’éléphant sont vendus depuis ces dernières semaines aux abords des routes départementales de la zone.

Pour le gouverneur de la région du Nord, Gambo Haman, cet assentiment tacite des riverains s’explique par les préjudices que leur causent régulièrement les pachydermes. Des récoltes ont en effet été saccagées par les éléphants, sans que des réponses appropriées ne soient apportées. Beaucoup voient donc d’un œil plutôt favorable le travail des braconniers, au grand regret des autorités administratives de la région. Ces dernières essaient autant que possible de combattre ce braconnage transfrontalier. Mais face à la modicité des moyens disponibles face à des groupes remarquablement bien organisés, ce sont des mesures plus globales, et la mise en place de réponses sous-régionales qui sont attendues pour mettre fin à la saignée.

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