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Dossier de la Rédaction

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Mgr Joseph Befe Ateba: « Nous rappelons les médias à l’ordre »

 

Le président du Conseil national de la Communication exige aux médias un prompt retour à l’orthodoxie professionnelle, aux fondamentaux de la pratique du journalisme.

 

Mgr Joseph Befe Ateba vient de frapper du poing sur la table. Le président du Conseil national de la Communication, avec toute la pondération qui le caractérise, vient de mettre les promoteurs d’organes de presse et la grande famille de la communication face à leurs responsabilités. Au regard des dérives qui font désormais leur lit dans la profession, le prélat propose un prompt retour à l’orthodoxie professionnelle, aux fondamentaux de la pratique du journalisme. L’évêque de Kribi ne veut en rien museler la presse. Il refuse cependant de voir les rédactions, les studios et les centres de production se transformer en tribunaux populaires où des « procureurs » prononcent des verdicts de condamnation ou de relaxe des citoyens coupables, selon eux, de graves manquements.

 

Mgr Joseph Befe Ateba : « Il faut un juste retour à l’éthique dans la profession. »

Vous venez de publier un communiqué qui pointe du doigt les dérives déontologiques. Est-ce une nouvelle stratégie après la récente réorganisation du CNC ?

Ce n’est pas une nouvelle stratégie. Ce n’est qu’un rappel. Le Conseil est dans ses missions de régulation qui ne sont pas des missions de répression, puisque le Conseil n’est pas là pour bâillonner la presse. Il rappelle tout simplement ce qui doit s’y faire. S’il y a de nouvelles dispositions, il les fait connaître. Le communiqué n’est pas si musclé que ça. Lorsqu’on regarde ce qui se passe au quotidien, il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme. Par exemple, des gens qui prennent le téléphone et exercent des pressions sur de paisibles citoyens. Des propos du genre si vous ne vous mettez pas à table, si vous ne coopérez pas, nous allons publier. Ce n’est pas du journalisme ça. Ou alors ce que nous savons tous : quand on publie des images, en presse écrite, lorsqu’il s’agit de petits enfants, on masque leur visage. Ceci est aussi vrai pour la télévision. C’est autant de manquements qui amènent le CNC à rappeler les uns et les autres à l’ordre. Il n’est cependant pas question de montrer les muscles à qui que ce soit.

Même si le CNC reste un organe de régulation, ne faut-il pas proposer des sanctions au gouvernement pour limiter ces dérapages ?

Dans la mission de régulation confiée au Conseil national de la Communication, il y a effectivement une partie consacrée au paiement des pénalités. Mais nous n’en sommes pas encore là. Voilà pourquoi je vous ai dit que nous ne sommes pas dans une logique de répression. La répression c’est le fait qu’on empêche aux uns et aux autres de s’exprimer. Nous rappelons les professionnels de la communication à l’ordre. Le gouvernement a des options. S’il arrive qu’on ait recours à son aide pour imposer l’ordre, par exemple, fermer un organe de presse, ça pourra se faire. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Ne faut-il pas assainir le secteur une fois pour toute en commençant peut être par filtrer la délivrance des licences ?

C’est un domaine qui nous regarde en partie. Et dans le décret qui réorganise le Conseil national de la Communication, nous avons un avis conforme à donner. C’est-à-dire qu’on va nous consulter mais nous ne délivrons pas les licences. Nous devons seulement dire ce que nous pensons de telle ou telle demande de licence. Je ne voudrais pas que le Conseil soit perçu dans la presse comme un gendarme même s’il ne peut pas apporter sa caution aux nombreuses atteintes à l’éthique professionnelle. Il a une mission : réguler. Et cette régulation peut prendre des aspects autoritaires, mais nous n’en sommes pas encore là. Dans le cas des dérives que vous évoquez, il y a des plaintes, nous avons fait un rappel à l’ordre. Si les gens ne reculent pas, on inflige des sanctions à tel qui ne respecte pas le cahier des charges qu’il a honnêtement souscrit. Il faut que le communiqué soit pris dans le bon sens.

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