Une conférence sur la question s’est tenue lundi dernier à Douala.
Selon Symantec, boîte de renommée internationale dans la sécurité Internet, les entreprises dans le monde enregistrent environ 1.000 milliards de dollars de perte par jour, à cause de la cybercriminalité. Le Cameroun n’est pas épargné, d’où l’importance de la protection des systèmes d’information, de plus en plus utilisés sur Internet. Les pirates informatiques profitent notamment de la vulnérabilité des sites Internet publics pour se faire de l’argent ou tout simplement nuire. Les manifestations sont variées : changement de la physionomie des sites, ouverture d’application donnant aux pirates l’accès aux données sensibles et confidentielles, redirections des visiteurs vers de faux sites…
« En cette ère de l’Internet et avec le grand nombre d’activités quotidiennes en ligne, les entreprises utilisent les sites web pour délivrer leurs messages, faire des affaires, etc. Les entreprises ont tendance à modifier leurs sites web, soit en raison de la pression concurrentielle, soit pour introduire de nouvelles informations. Compte tenu de la fréquence avec laquelle ces changements surviennent, les mises à jour ne sont pas souvent en phase avec les normes de sécurité. Plus un site est modifié, plus il est vulnérable. Mais les propriétaires se soucient plus des contenus que de la sécurité », déclare Claude Essomba, expert en système de sécurité sur Internet et président de GetSec Cameroun.
Aussi, les experts recommandent notamment aux propriétaires de sites web d’effectuer régulièrement des audits sur la vulnérabilité de leurs sites. Ceci afin d’en renforcer la sécurité. « Toute entreprise devrait connaître son état de vulnérabilité, sinon les pirates eux le font et s’en servent plus tard », confie Claude Essomba. D’après l’Internet Crime Complaint Center, environ 17.000 attaques sur Internet ont été déclarées dans le monde en 2001, contre près de 337.000 en 2009. Une augmentation vertigineuse qui doit conduire à plus de rigueur et de vigilance. Au Cameroun, une loi pour lutter la cybercriminalité a été promulguée en décembre 2010. Elle vient combler un vide formé depuis l'arrivée des nouvelles technologies et Internet. Si l'Etat s’est ainsi doté d'un outil visant à mettre en place un climat de confiance dans les télécommunications et les systèmes d’information, les particuliers devraient aussi prendre également des mesures pour sécuriser leur business sur la Toile.
