Des contrôles inopinés de qualité ont été effectués récemment dans la capitale par les services du ministère du Commerce dans la région du centre.
Deux jours de descente sur le terrain et une cagnotte de 140.000 barres de fer à béton saisies, dans la ville de Yaoundé. L’opération de contrôle, menée par la délégation régionale du ministère du Commerce pour le Centre découle d’un fait. « Nous avons constaté qu’il y avait en circulation une gamme de fer à béton, tous gabarits confondus (fers de 6, de 8, de 10, de 12), dont les dimensions ne respectaient pas la norme camerounaise », explique le délégué régional, Nicanor Ndjinang Zanga.
Selon lui, cette tromperie sur la marchandise concerne deux aspects : la longueur et le diamètre. Au lieu de 12 mètres, la taille des barres saisies oscille entre 9,5 et 11 mètres. Et toutes sont vendues au prix de celle de 12 mètres. En lieu et place des fers de 6, on retrouvait des fers de 5,5 par exemple. De nombreux chantiers immobiliers sont en cours dans la ville de Yaoundé. Et, avec les ambitions que les promoteurs affichent (aller toujours plus haut) il est impératif que les matériaux de construction soient de bonne qualité. Au Cameroun, le fer à béton est régi par la norme NC236:2007-07. Elle dit que la longueur nominale des barres est de 12 mètres et les diamètres homologués sont de 6, 8, 10, et 12, « sauf pour des commandes spécifiques à consommer en dehors du réseau de distribution nationale ».
« Nous avons pour le moment procédé à des saisies conservatoires, compte tenu de la difficulté de transport, la procédure va suivre, conformément aux textes en vigueur », déclare Nicanor Ndjinang Zanga. Il envisage notamment la destruction du stock en question, et ajoute qu’actuellement, le travail de la délégation consiste à collecter des informations pour remonter jusqu’à la source. Pour ce qui est de la suite des actions similaires, il se prononce : « Je ne voudrai pas donner la liste des produits qui sont dans le collimateur parce que l’effet de surprise est ce qui favorise la réussite des opérations de contrôle que nous menons », soutient le délégué. Il conclut simplement que le ministère du Commerce est déterminé à traquer les fraudeurs qui ne respectent pas les normes des matériaux de construction et des produits de grande consommation sur le marché.
