Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

L’impasse syrienne

Dernière nouvelle en date dans la crise qui secoue la Syrie depuis un an : les électeurs sont invités aux urnes le 26 février prochain pour un référendum sur une nouvelle constitution plus libérale. Il est à douter que ce geste d’apaisement du président Bachar al-Assad puisse calmer la frange hostile de sa population s’opposant à lui, armes à la main. Car jusqu’ici, ni l’amnistie des prisonniers politiques, ni l’offre de dialogue directe avec l’opposition, ni la légalisation de deux nouveaux partis politiques, ni la promesse d’élections pluralistes d’ici mai-juin, ni tout autre marque de bonne volonté, n’ont réussi à faire baisser la pression des insurgés. Le scénario semble identique à celui de Libye où les rebelles au colonel Kadhafi n’acceptaient rien d’autre que le départ du Guide.

Dans ce contexte d’une nouvelle géopolitique permettant à la communauté internationale, sous le couvert de l’Onu et du souci de protection des populations civiles, de légitimer des rébellions, la Syrie, au contraire, possède des atouts importants. La Russie et la Chine qui, à plusieurs reprises, ont joué de leur veto au sein du Conseil de sécurité, chaque fois que les puissances occidentales ont introduit un projet de résolution condamnant le régime syrien. Résultat : une situation totalement bloquée, le chemin de Damas étant devenu une impasse.

Bachar al-Assad, tout en accentuant des opérations militaires contre les insurgés à Homs, n’ignore pas que le veto de ses alliés au Conseil de sécurité ne lui accorde qu’un sursis, et que des trésors d’imagination lui sont nécessaires pour sauver son régime. D’autant que la fidélité en amitié reste tributaire des intérêts réciproques dans les relations internationales. La visite en Syrie, le 7 février dernier, du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, vouée à rechercher une issue pacifique à la crise, s’inscrivait ainsi dans une démarche globale visant à préserver le présent sans s’aliéner le futur, au cas où le vent du changement arrivait à son terme. La Russie possède à Tartous une base militaire qu’elle est en train d’agrandir. Elle a vendu en 2010 à Damas des matériels militaires pour plus de 346 milliards de Fcfa. Une position qu’il ferait bon de préserver. Tout à côté, l’Iran et le Hezbollah libanais constituent des alliés sûrs, mais avec moins de poids pour Damas, face aux puissances occidentales.

Au plan intérieur, outre l’armée, le président peut encore compter sur de nombreux appuis : à commencer par la réticence d’une grande majorité de ses concitoyens qui réfléchissent par deux fois, avant toute aventure, après avoir vu le chaos né des révolutions dans des pays voisins. Certaines minorités aussi dont les Alaouites, les chrétiens et les Druzes ont tout intérêt à ce que la paix se rétablisse dans un statu quo. Dans cette situation, le régime actuel, même dos au mur, possède encore plusieurs cordes pour affronter l’adversité.

 

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière