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Dossier de la Rédaction

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Le début de l'exploitation du diamant s'annonce à Mobilong

A Yokadouma, Bertoua, Yaoundé, tout le monde parle de projet d’exploitation de diamant de Mobilong, considéré comme l’un des grands gisements diamantifères au monde. 

 Ceux qui en parlent n’en savent pas grand-chose ou du moins affirment des choses qu’ils ne peuvent pas soutenir. La confusion est d’autant plus grande lorsque l’on pousse un peu plus sa curiosité, en consultant des informations sur la question à travers Internet. Un flot d’informations, parfois non vérifiées, à la limite contradictoires circulent sur le sujet. A la vérité, peu de gens, voire des hommes de médias nationaux qui en parlent fréquemment, rechignent malheureusement de se rendre sur le terrain pour toucher du doigt les réalités.

En fait, Mobilong n’est pas la porte d’à côté. Pour s’y rendre, il faut se munir de courage et de patience. Mais, la destination vaut bien un détour lorsqu’on sait qu’au bout du périple, il y a la possibilité de voir ou de toucher du diamant. Cette localité fait partie de la commune de Yokadouma et est situé à 100 kilomètres du chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko. Et la cité du bien-être, autre nom attribué à Yokadouma, est à 300 kilomètres de Bertoua, capitale régionale de l’Est. Au total, le pèlerin ou le visiteur doit parcourir 400 kilomètres dans la forêt vierge sur une route non bitumée, carrossable par endroits et fortement dégradée, par ailleurs. Sur le chemin qui mène à la cité diamantifère, le plaisir est au rendez-vous dès la sortie de « Yoka ». Et des sensations fortes aussi. Ici, les grumiers qui transportent des billes de bois roulent à vive allure, sur une route étroite.

Démarrage

A destination, on découvre Mobilong, perdu dans la vaste forêt équatoriale. Les villageois précisent qu’à quelques kilomètres de là, on est en République centrafricaine. Ils soutiennent aussi que des braconniers centrafricains, profitant de la complicité de certains Camerounais, viennent régulièrement abattre des éléphants – de part et d’autre de la frontière, on retrouve d’ailleurs les mêmes peuples, les « Mpiemo ». « A Mobilong, il n’y a pas d’habitation villageoise. C’est le campement du Cameroon and Korea Mining. Ils ont installé leur base, loin de tous les villages », précise Sanimoré Léonardo, habitant de Mboy II. En effet, Mobilong est à 35 km de Mboy II et ne compte que des installations de C&K Mining. Une vingtaine de containers, servant à la fois de bureau et de résidence sont disposés dans un vaste domaine, fraîchement aménagé. Dans la vaste cour, il y a un imposant hangar en matériaux locaux (poteaux, tables et chaises sont en bois). Un peu partout, des engins lourds et de la ferraille sont parqués. Mobilong fait office de siège local.

A Nonpenda, à une quinzaine de kilomètres de Mobilong, l’entreprise coréenne marque sa présence : la centrale de traitement alluvionnaire est déjà en place. On retrouve l’essentiel de ses gros engins chargés d’exploiter et d’extraire le diamant… Quelques employés retrouvés sur le chantier s’attellent à faire des essais du gros mastodonte, lors de notre passage. Le troisième site d’installation du C&K est le conglomérat et sa centrale de traitement. Les spécialistes précisent qu’au regard des explorations effectuées, c’est au niveau du point de sondage que se trouve la roche-mère du diamant. Le site est dans une forêt dense. Une piste très étroite y conduit. Là aussi, des appareils sont déjà positionnés. A la mi-février, le préfet de la Boumba- et-Ngoko, Eloi Gabriel Essoa, en compagnie du team-manager de C&K Mining, a fait le tour sur les trois sites « pour s’assurer que la phase d’installation se passe sans heurt ». Et le préfet de se réjouir : « Tout se passe bien à Mobilong ». A cette occasion, les villageois sont aussi venus en masse, exprimer leur adhésion au projet.

Décollage

Dans les localités de Mang, Mboy I et II, Mparo, Massiembo, tous des villages environnants de Mobilong, les populations sont convaincues que l’heure du décollage a sonné. On ne jure plus que par le diamant. Le projet a déjà fait des heureux, en procédant au recrutement d’une trentaine de jeunes de la localité, avant le démarrage effectif du chantier d’exploitation, selon un responsable du C&K Mining. La promotion d’un fils originaire du village Mboy I au poste de chef du personnel, malgré certaines incompréhensions manifestées par d’autres villages, a finalement été vivement saluée par les villageois. Le team-manager et le préfet ont d’ailleurs conduit une séance de clarifications et de réconciliation sur la querelle. Au bout de l’opération, les deux chefs de village de Mboy I et II ont promis de maintenir la paix et l’entente cordiales entre toutes les communautés et villages environnants, afin que le projet puisse profiter davantage aux villageois. « Le recrutement des autochtones doit prévaloir comme cela se fait partout ailleurs où des projets du genre sont en cours. Cela va réduire le chômage des jeunes dans le département, voire la région de l’Est », projette Maurice Baloulognoli, ancien député et élite du coin. Pour le moment, dans les hameaux de Mobilong, on s’éclaire à la lampe tempête. L’eau potable reste une denrée rare. Ces doléances et bien d’autres sont bel et bien enregistrées dans le cahier des charges du C&K Mining. « Chaque partie doit veiller à l’application de ses engagements ! », rappelle une autorité. Mais, le diamant du Mobilong peut-il amener le développement dans l’arrondissement de Yokadouma qui n’a pas su tirer profit de l’importante manne forestière ?

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