Des véhicules ainsi que des motos dérobés pendant les différentes célébrations dans un quartier de Douala.
Depuis plusieurs mois, les fidèles de la paroisse Saint-Sacrement de Ndogbong sont victimes de vols de voitures. De quoi déconcentrer les ouailles pendant la messe. Dès la fin de celle-ci en tout cas, beaucoup se ruent dehors pour voir si un nouveau vol de voiture (ou simplement de pièces auto) a été perpétré. Dans un premier temps, six voitures, pour les cas signalés, ont disparu. Le premier véhicule volé, du moins depuis l’arrivée du père Luc Mboglen, curé de cette paroisse située non loin de l’université de Douala, est un taxi. Le propriétaire prenait part à la célébration de 18h. A sa sortie, la voiture jaune avait disparu. Un deuxième, puis un troisième cas ont suivi. Le commissariat du 10e arrondissement, situé à un jet de pierre de la chapelle, est alors saisi, une enquête est ouverte.
Le chef de cette unité de police décide de poster ses éléments lors des messes. Pendant trois mois, aucun véhicule ne disparaît. L’alerte est levée. Mais par la suite, le phénomène reprend. Les Toyota semblent les véhicules les plus visés. La police se remet au travail, les bandits décampent, et ainsi de suite. Motos et vélos n’échappent pas à ces diables de voleurs. Selon des informations obtenues par CT, la situation serait même plus grave pour ces engins plus légers. Difficile cependant de donner le chiffre exact du nombre d’engins emportés par ce qui s’apparente à un réseau bien huilé. Mais pour les victimes, ce jeu n’a que trop duré.
Le curé et ses paroissiens ont récemment décidé de prendre des mesures. Des jeunes sont formés au scoutisme et montent la garde, les fidèles ne sont pas autorisés à déplacer leur véhicule avant la fin de la messe, un gardien du jour est recruté, une barrière a été érigée. Toutes ces mesures visent donc à lutter contre ces vols récurrents.
A relever, l’église de Ndogbong n’est pas un cas isolé en la matière. Les chrétiens de Sainte Monique, une église catholique située à Makepe, ont connu à une époque le même phénomène. Idem pour ceux de la paroisse de Nylon et de la cathédrale Saints Pierre-et-Paul de Bonadibong.
