Pour appuyer les campagnes contre la poliomyélite et la fièvre jaune, des volontaires formés par la Croix-Rouge à Garoua.
Depuis le mois d’octobre 2011, des cas de fièvre jaune ont été enregistrés dans huit des quinze districts de santé que compte la région du Nord. Dans le même temps, un cas de poliomyélite était détecté dans l’Extrême-Nord dans le district de Kolofata. Les deux épidémies étant plutôt coutumières dans la zone du Septentrion, le gouvernement n’a pas tardé à réagir face à cette résurgence. Le Secrétaire d’Etat à la Santé publique a ainsi lancé dès la fin du mois de janvier une campagne de vaccination contre la fièvre jaune, et une autre contre la poliomyélite est prévue au début du mois de mars. Et c’est pour accompagner le déploiement de ces différentes campagnes sur le terrain que la Croix-Rouge camerounaise organise depuis mardi à Garoua, une formation des volontaires en Premiers secours et santé à base communautaire (PSSBC).
250 volontaires sont concernés par cette formation, organisée simultanément sur six sites, à savoir Garoua, Lagdo, Guider, Ngaoundéré, Maroua et Kousseri. 150 pour la riposte contre la polio, et 100 pour lutter contre l’épidémie de fièvre jaune. « Il s’agit de ressortissants des communautés que nous avons ciblés, et qui vivent au quotidien ces situations de santé. Ils doivent être auprès des populations comme des guides pour pouvoir identifier de prime abord les pathologies, et les orienter vers les services de santé pour leur prise en charge », explique Julbert Tonye, le coordonnateur des programmes à la Croix-Rouge camerounaise. De manière spécifique, il est question de s’appuyer sur les spécificités culturelles de chaque communauté pour inciter les populations à se faire vacciner, recenser les cas d’abandon et de « perdus de vue » qu’on enregistre régulièrement lors des campagnes de vaccination dans le Septentrion. Dans cette opération, la Croix-Rouge du Cameroun a bénéficié de l’appui de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, représentée aux travaux d’ouverture par le Dr André Zamuangana Banima, coordonnateur régional des programmes.
