Une conférence internationale sur le pays s’est ouverte hier dans la capitale britannique.

Une quarantaine de pays et de nombreuses institutions prennent part depuis hier à une conférence internationale sur la Somalie. La rencontre qui se tient à Londres, la capitale de la Grande-Bretagne, vise à consolider les récents progrès politiques et militaires dans ce pays en guerre civile depuis plus de 20 ans. Un pays qui ploie sous le poids de ses nombreuses crises : tensions politiques, conflits armés, famines, enrôlement des enfants et floraison de pirates au large des côtes.

La rencontre de Londres entend promouvoir des mesures pratiques sur sept grands dossiers, selon des diplomates : l'encouragement du processus politique vers un Etat fédéral; l'extension du mandat de la force de l'Union africaine (Amisom); l'intensification de la lutte contre la menace terroriste et les pirates ; le financement des régions; le renforcement de l'aide humanitaire ainsi que l'amélioration de la coordination de l'aide internationale en faveur du changement.

La conférence intervient alors que le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé mercredi une résolution portant les effectifs de l’Amisom à un maximum de 17.731 hommes, au lieu de 12.000, afin de lui permettre de combattre plus efficacement les islamistes shebab. Ce qui doit permettre à l'Amisom d’intégrer les 5 000 soldats kényans, déjà engagés sur le terrain somalien depuis octobre, et de se déployer pour la première fois depuis sa création en 2007 hors de Mogadiscio, vers des zones du sud et du centre de la Somalie. Cette force, aujourd’hui composée de soldats ougandais et burundais, a remporté ces derniers jours plusieurs victoires décisives contre les rebelles, avec l’appui des forces éthiopiennes et du gouvernement fédéral de transition somalien. Mais des analystes et diplomates avertissent que la force seule ne suffira pas à sortir le pays des violences et de l'instabilité.