Un groupement de gendarmerie vient d’ouvrir à un endroit naguère prisé des malfaiteurs à Douala.

Les habitants de la capitale économique peuvent pousser un ouf de soulagement. Il était temps que cet endroit, l’un des plus redoutés des automobilistes et piétons, soit doublement sécurisé. Il y a peu encore, il était réputé zone de prédilection des braqueurs et fumeurs de chanvre. Aujourd’hui, l’ancienne Gare voyageur de Douala, local abandonné au milieu de la broussaille, revit. Un grand chamboulement y est intervenu. Les hommes en tenue y ont élu domicile sans crier gare. Les bandits, anciens squatters des lieux, ont dû déménager en catastrophe. Ce bâtiment situé en contrebas du lieu dit Vallée de la Besséké, abrite désormais le groupement de gendarmerie territoriale de Douala. Deux autres unités y logent, le bureau spécial des recherches et des enquêtes criminelles, et la brigade territoriale de Bonanjo.

Selon le commandant de groupement territorial de Douala, le lieutenant-colonel, Ze Onguene depuis leur arrivée, les malfaiteurs qui rôdaient par là se font moins sentir, malgré un ultime forfait : des persiennes démontées et autres matériels emportés juste avant l’installation des pandores. Mais depuis lors, les bandits sont portés disparus. Rappel du commandant de brigade territoriale de Bonanjo, Josué Bisso, la vue du gendarme suscite peur et méfiance chez ces personnes.

Avec ce nouveau dispositif, l’endroit est redevenu fréquentable. Plus d’appréhension pour les automobilistes et les piétons. Pourtant, à une certaine époque, il n’était pas bon de se trouver dans les parages, de jour comme de nuit. Les braqueurs y sévissaient. La vieille baraque leur servait de repaire. De nombreux cas d’agression y ont été signalés aux forces de l’ordre. Les malfaiteurs se cachaient dans les fourrés et attendaient. Les conducteurs de motos étaient agressés, poignardés et leur engin emporté. Les femmes agressées dans les taxis étaient abandonnées à cet endroit.

Les trois unités comptent renforcer la sécurité, prêter main forte à leurs collègues de la police installés non loin de là depuis peu. Leurs patrouilles ont commencé à sillonner les parages. Ce local aménagé par la Communauté urbaine de Douala devra également bénéficier de l’éclairage public. Une nécessité pour ce secteur, futur espace d’attraction de Douala. Avec l’implantation du plus grand centre commercial, le projet de construction du siège du Ngondo, l’aménagement de la forêt urbaine et ses maisons de loisirs.