A partir de 12 mars, les « bend-skineurs » n’auront plus accès à toute la ville.
Attendues depuis près de trois ans, les zones d’exercice des motos-taxis dans la ville de Douala ont enfin été rendues adoptées jeudi dernier, au terme d’une réunion entre les magistrats municipaux de la ville et les autorités administratives et sécuritaires. Depuis, longtemps, l’application du décret du PM sur la réglementation de l’activité de motos-taxis à titre onéreux achoppait notamment sur la définition de zone urbaine et périurbaine. Face à cette situation, les autorités administratives ont du se substituer d’autorité aux magistrats municipaux, pour interdire l’accès de Bonanjo et une partie de Bonapriso et Deïdo aux motos-taxis. « Notre souci a été de préserver au maximum le centre ville des arrondissements », explique Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD).
Ainsi à Douala 1er Bonanjo et les principales artères de Bonapriso, Deïdo, Bali et Kumasi entre autres, sont interdites aux « bend-skineurs ». Idem pour Douala II. A douala 4è, c’est en gros l’ancienne et la nouvelle route de Bonabéri qui sont interdits à la circulation des motos-taxis. Il ne leur sera plus également permis de traverser le pont sur le Wouri. Des dispositions seront prises d’après les autorités pour faciliter la mobilité de ceux qui veulent aller d’une rive à l’autre du fleuve, tout comme pour pallier les éventuels déficits en matière de transport que pourrait susciter le retrait de motos dans certaines zones. A ce sujet, les taxis et les bus sont en pôle position pour prendre le relais. La zone de l’aéroport international de Douala est également interdite à la circulation des motos-taxis. Néanmoins, la route de Village à Yassa reste ouverte à la circulation des motos. « Nous avons plaidé pour que cette portion reste, malgré le désagrément que ça pose aux usagers. Nous avons malgré tout décidé de renforcer la lutte contre le désordre urbain et l’encadrement des usagers dans ce secteur », confie Fritz Ntonè Ntonè.
Par ailleurs, les communes de Douala 3è et Douala 5è ont été considérées comme périphériques, donc libres à la circulation des motos-taxis. Des mesures devraient cependant être prises pour définir des têtes de ligne et éviter l’encombrement de l’axe lourd du côté de Douala 3è. Néanmoins d’après le préfet du Wouri, il ne s’agit là que d’une première étape. « Ce découpage est susceptible d’être modifié, compte tenu de l’évolution de la cité ou si des impératifs de maintien de l’ordre et de sécurité l’imposent », déclare Bernard Okalia Bilaï. Le présent découpage va entrer en application dès le 12 mars prochain. Le temps pour la CUD de procéder à la matérialisation sur le terrain à travers la signalisation verticale et horizontale des zones interdites, et aux divers acteurs d’effectuer des sensibilisations sur le terrain.
