Un accord portant sur 260 millions de F a été signé entre des entreprises privées et la coopération allemande.

«Il est prouvé que les entreprises qui respectent le principe de transparence paient à leurs actionnaires des dividendes supérieurs de 5% (en moyenne) à celles de leurs pairs qui n’appliquent pas les mêmes valeurs ». C’est une des raisons évoquées par le réseau de multinationales anglosaxones, le Business Council for Africa (BCA-Cameroon) pour signer, vendredi dernier à Yaoundé, un partenariat avec l’Agence de coopération allemande (GIZ) dans le cadre de la lutte contre la corruption. Chacun de ces deux partenaires s’est engagé à investir 200.000 euros soit plus de 130 millions de F en 2012 et 2013. Au total, près de 300 millions de F, seront investis durant ces 24 prochains mois, pour former, sensibiliser et mobiliser d’autres entreprises et leurs employés à la lutte contre la corruption. Un fléau auquel s’attaquent déjà les pouvoirs publics d’où la présence, à la cérémonie de lancement du partenariat, de Ghogomu Paul Mingo, représentant du Premier ministre.

L’initiative du BCA et de la GIZ s’intègre dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption développée par la Commission nationale anticorruption (Conac), avec l’appui financier du projet CHOC (Changer d'habitude - s'opposer à la corruption). Mamy Raboanarijana, coordonnateur du projet CHOC, a d’ailleurs félicité la conclusion de cet accord qui traduit, selon lui, « le fait que certains acteurs ciblés par la stratégie nationale se sentent concernés par la lutte ». A terme, les actions qu’entreprendront le BCA et la GIZ viseront à contribuer à l’amélioration de la position du Cameroun dans l’indice de perception de l’Ong Transparency international (TI). Selon TI, le Cameroun est passé de 146e en 2010 à 134e en 2011. Soit 12 places gagnées.