Le test de bandelettes est l’un d’entre eux. Selon le Pr. Gicquel, « il permet de repérer les régions capables de résister aux antibiotiques. » Ce test est pratiqué au Cameroun depuis quelques années. Et il y en a un nouveau qui fait son apparition. « Il repose sur le même principe que le premier, celui de détecter des zones chromosomiques du bacille de la tuberculose, à l’aide d’une petite cartouche entièrement fermée. Il donne des résultats en deux heures environ », a affirmé le Pr. Gicquel. Des délais de plus en plus réduits, pour un suivi plus efficace des malades.
À travers un programme national, le Cameroun est fermement engagé depuis 1996 dans la lutte contre la tuberculose. Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a mentionné la création de 215 centres de prise en charge dans le pays. Le diagnostic et le traitement sont gratuits. Les nouveau-nés reçoivent régulièrement le vaccin BCG. Près de 25.000 cas sont traités par an, avec 75% de taux de guérison. Il est également prévu, à l’issue de cette rencontre de Yaoundé, la mise en place d’un réseau en Afrique subsaharienne, auquel le Cameroun compte adhérer, pour perfectionner la recherche. Il existe un laboratoire régional à Bamenda, où le diagnostic de la tuberculose peut aussi être connu en une journée. Et pour parfaire son action, l’Etat prévoit de lancer à Douala un autre laboratoire régional, doté des mêmes capacités que celui de Bamenda.