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Dossier de la Rédaction

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Pour des fermes semencières

La nouvelle campagne agricole s’annonce, avec les pluies qui tombent, précocement, dans certaines parties du sud du pays. D’ores et déjà, elle draine avec elle quelques-uns des problèmes inhérents au développement de l’agriculture vivrière dans notre pays.

Il en est ainsi de la disponibilité des semences dont l’importance n’échappe à aucun agriculteur en ce moment précis. L’actualité met particulièrement en lumière la rareté et l’augmentation des prix des semences de maïs. La majorité des cultivateurs réserve les précieuses graines pour les semis. Les spécialistes du domaine confirment la réalité du problème. Dans un entretien avec CT, Paul Sikapin, coordonnateur du programme national d’appui à la filière maïs, relève que le volet semences de son programme a permis de porter au plan national le nombre d’utilisateurs de semences de qualité de 5% en l’an 2000 à 30 à 35% en 2010 . La gravité de la situation se passe de commentaire, puisqu’il suffit de faire observer que 65% environ de cultivateurs de maïs n’ont pas accès aux semences de bonne qualité. Pour la grande majorité, il s’agit de petits agriculteurs dont le rendement est bien évidemment très faible. Il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’en 2011, la production nationale de maïs s’est chiffrée à 1,6 million de tonnes. Elle est utilisée pour la consommation humaine, la fabrication des farines pour les animaux, la demande industrielle, notamment pour les brasseries…Le gap de la production à combler tourne actuellement autour de 50.000 tonnes. Le maïs n’est pas l’unique culture vivrière qui souffre du problème de la faible disponibilité et de la cherté des semences. Sans risque de nous tromper, nous pouvons avancer que ce problème se manifeste chaque année pour la plupart des cultures vivrières. Il apparaît avec d’autant plus d’acuité chez les paysans que le rythme ondoyant des saisons climatiques impose des périodes de soudure plus ou moins longues dont l’absence de maîtrise fait souvent empiéter sur les réserves. Le paysan, dont il faut aussi connaître la mentalité, peut alors semer trop tôt ou trop tard. Le problème se pose particulièrement pour ce qui est des cultures vivrières à forts enjeux de sécurité alimentaire comme le maïs déjà évoqué, le manioc, le riz, le sorgho, le plantain, la pomme de terre. Il est donc nécessaire de produire des semences de qualité en abondance et de les rendre disponibles au coût le plus accessible. Au plan scientifique, la recherche apporte déjà un début de réponse à ce questionnement complexe. Les résultats exposés dans de nombreux stands du village de la recherche au comice agro-pastoral d’Ebolowa en janvier 2011 attestent une réalité : un travail de fond avec des résultats concrets est réalisé dans tous les centres de recherche. Pour toutes sortes de raisons , ces résultats sont très insuffisamment vulgarisés afin que les semences de qualité soient disponibles toujours et partout où besoin est. Tel est l’enjeu. C’est dans cette perspective que le président Paul Biya, dans son discours sur la nouvelle politique agricole du Cameroun à l’inauguration du comice évoqué plus haut, a recommandé la réhabilitation des fermes semencières. Le paysan sème jusqu’à présent ce qu’il trouve mais espère la concrétisation du discours présidentiel. La disponibilité des semences de qualité, accessibles, permet de booster la production, pour nourrir la population camerounaise. L’objectif, connu de tous , est à notre portée : ne plus importer pour manger.

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