Après un flop en 2001, le ministère de la Culture relance le recensement de l’héritage culturel.

La conservation et la valorisation du patrimoine culturel sont les principales motivations de son inventaire. « Un atout touristique », selon le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna. Car connaître avec précisions les richesses culturelles dont regorge le Cameroun, est une plus-value auprès des potentiels touristes. Il faut commencer par trouver un moyen capable de mener à bien cet inventaire. Pour donner un coup de fouet à l’opération, Ama Tutu Muna, a présidé lundi à Yaoundé, la cérémonie de restitution du rapport final des études stratégiques de l’inventaire du patrimoine culturel. Il ne s’agit pas encore de passer en revue tout l’héritage culturel. La phase initiale consiste d’abord à repérer les éléments pouvant faciliter la constitution d’un répertoire d’œuvres d’art au Cameroun.

Cette étude, première étape de l’opération présentée au ministre, est donc une sorte de repérage. Le ministère de la Culture n’est pas à sa première tentative concernant le recensement du patrimoine national. En 2001, le projet, censé s’étaler sur cinq ans et estimé à plus de 3 milliards de F, avait essuyé un échec. Si l’on en croit le rapport actuel, la méthodologie proposée à l’époque n’était pas suffisamment élaborée. Pour Ama Tutu Muna, cette fois, il n’est pas question de commettre les mêmes erreurs. Le consultant en charge de l’inventaire a dû recourir à des recherches documentaires plus poussées, obtenues auprès des sources comme le ministère de la Culture. Il a également fallu rencontrer des personnes ressources, auxquelles il a été adressé des protocoles d’interview.

Des investigateurs ont été recrutés et formés dans cette logique, avec pour mission de rencontrer des délégués régionaux, des responsables de certains musées, entre autres sources. En plus, il est prévu la création d’un comité technique interministériel de l’inventaire général du patrimoine culturel. L’équipe sera constituée d’une cellule scientifique, d’une cellule opérationnelle, d’un secrétariat technique, etc. D’après le rapport d’étude transmis au ministre, « l’approche est plus compatible avec les moyens matériels, financiers et humains qui peuvent être mobilisés. » De quoi parvenir rapidement à l’élaboration d’un véritable répertoire.