Les sapeurs pompiers ont retiré mardi la dépouille du nommé Alain Abena dont le véhicule a été retrouvé dimanche 26 février dernier.

Pleurs et lamentations autour des restes d’Alain Abena, mardi à 14h40. Les sapeurs pompiers viennent d’extraire du lac municipal, le corps du cadre de 44 ans, en service au ministère des PME. C’est un homme à la stature imposante qui est découvert. Il est habillé d’un tee-shirt noir et d’un pantalon. Le mort tient encore son trousseau de clé dans ses poings fermés. Une grosse bague et une alliance juxtaposées sur l’annulaire gauche ne passent pas inaperçues. Du sang frais coule des narines et arrose sa face. L’image est insoutenable. Les sapeurs pompiers volent au secours de deux nièces du défunt évanouies. Elles sont transportées d’urgence à l’Hôpital central. La mère d’Alain Abena, est abattue. Les corps mixtes gendarmerie-sapeurs pompiers forment un corridor de sécurité pour repousser la foule de curieux, collègues et la famille inconsolables. Le corps est enveloppé dans un sac approprié et placé dans un pick-up de la gendarmerie. Le cortège fend la foule en larmes et s’ébranle vers l’Hôpital central, « pour autopsie car un médecin légiste est déjà contacté », informe un gendarme.

C’est depuis dimanche qu’Alain Abena est parti de son domicile à Nsam, pour « charger son téléphone et son ordinateur portables », selon la famille. Lorsque la mère et l’épouse du défunt engagent la recherche lundi en matinée, sa Starlet bleu marine, aujourd’hui à la brigade de gendarmerie de Melen, est reconnue au bord du lac municipal. Ses babouches y sont posées. Les fouilles des sapeurs pompiers, effectuées dans le lac lundi, seront infructueuses. Une source familiale nous confie que « ce lundi après les sapeurs, un jeune homme originaire de Kribi est venu et a demandé à sonder le lac à son tour. Quelques minutes après y être entré, il a dit avoir retrouvé le corps d’Alain dans une position courbée et que le dos, par lequel il essayait de le faire remonter, glissait. Il a donc demandé à la famille d’appeler les pompiers pour qu’ils se déploient avec le matériel adéquat ». Selon les sources proches de l’enquête, Alain Abena aurait laissé une lettre. Celle ci est actuellement entre les mains des enquêteurs depuis lundi. L’épouse du défunt aussi. Mais le commandant Hadisson, de la Compagnie de gendarmerie d’Efoulan, dit que la lettre n’est pas déchiffrable.