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Dossier de la Rédaction

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Les mineurs accros aux jeux de hasard

L’antenne Littoral du Conseil national de la Jeunesse lance une campagne de sensibilisation.


L’égalisation au bout du temps additionnel du CSKA Moscou sur une réalisation de Pontus Wernbloom (90e+3) face au Real de Madrid, en 8e de finale aller de l’Uefa Champions League, a coûté 5.000 F au jeune Charles, élève au lycée de Ndoghem. Le lendemain, ce pensionnaire d’une des classes de 2nde de l’établissement n’a pas eu plus de chance. Toutes ses économies et son argent de poche ainsi engloutis sans même qu’il ait pu se nourrir, le jeune homme a été conduit à l’hôpital le jour suivant suite à un malaise. L’un de ses amis révèlera à ses parents l’accoutumance de leur fils aux jeux d’argent, après découverte de tickets dans ses poches. A la consternation générale.

Pourtant, le phénomène prend de l’ampleur au vu et au su de tous. Il n’est pas rare de voir des élèves agglutinés devant des kiosques les jours de matchs, de courses, ou dans des salles de jeux. Pour le Conseil national de la Jeunesse camerounaise (CNJC), le fait est assez grave pour que les pouvoirs publics s’y intéressent. « Non seulement il y a un vide juridique sur la publicité de ces jeux, mais en plus les entreprises acceptent que les jeunes y jouent. D’ailleurs, beaucoup de kiosques sont situés à proximité des établissements scolaires », déclare le président de l’antenne Littoral du CNJC.

Les conséquences sur les mineurs sont considérables sur les plans social et scolaire : absentéisme, vagabondage… « Les jeunes sont attirés par l’exaltation, le divertissement et le prestige qui sont associés fréquemment aux jeux d’argent. Ils ne sont pas informés sur les risques associés à une participation excessive aux jeux d’argent. La publicité pour les jeux d’argent ne doit pas dévaloriser le travail ou les études, en se présentant par exemple, comme un moyen plus facile ou intelligent de réussir sa vie », se complaint le CNJC, dans un rapport adressé aux autorités administratives locales. Suite à cette sonnette d’alarme, le préfet du Wouri a convié des promoteurs de jeux à une réunion. « Mais un seul s’est présenté. Il est difficile de discuter avec eux, d’où l’option que nous avons prise d’initier une campagne de sensibilisation », confie Ayissi Abena, président du comité d’organisation de la campagne. Le CNJC a jusqu’au 11 mars, date à laquelle prend fin la campagne, pour convaincre les différentes parties sur le sujet.


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