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Dossier de la Rédaction

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Charlotte Dipanda: Cathédrale Saint-Coucou

Le concert de Douala-Bercy, jeudi dernier, n’était pas un spectacle, mais bien à un culte à la musique de l’artiste.

« Na ma pula na o biyé na né wa, Coucou o, né wa é… ». Comme un chœur de chérubins, hommes et femmes, les voix étonnamment pures, la foule de Douala-Bercy donne la réplique à une Charlotte Dipanda saisie d’émotion. Devant cette fervente chorale, la chanteuse ne peut réfréner un sanglot. Ni un petit bond proche de la transe quelques secondes plus tard. Cette transe, le public hystérique la partage. Entre cris extatiques, applaudissements frénétiques, pleurs de joie, c’est une ambiance délicieusement indescriptible qui règne dans la salle de spectacle de Douala-Bercy ce 1er mars 2012.

Cette nuit, Charlotte Dipanda est sur scène pour présenter officiellement son deuxième album solo « Dube L’am », sorti en décembre 2011. Et les fans ont répondu présent, bravant la forte pluie qui s’abat sur la capitale économique. Dès 19h30, une demi-heure avant le début du concert, c’est déjà le plein, mais les gens continuent d’arriver. Leur nombre, impressionnant, pourrait remplir deux dates de spectacle. Pourtant, il n’y en a qu’une seule à Douala. Conclusion, les organisateurs ont vendu plus de billets que de places. Et quand Charlotte lance les premières notes, aux environs de 21h, un fan ne peut s’en empêcher : « C’est comment ? Charlotte commence sans nous ? » Et devant cette marée humaine, plusieurs fois, les forces de sécurité sont impuissantes. « Poussez ! », entend-on. Les portes de Douala-Bercy sont franchies dans la bousculade.

A l’intérieur, on choisit l’étage, lui aussi archicomble. Beaucoup s’en iront. Et beaucoup resteront. Essayant de se trouver une place coûte que vaille. Les seules qui permettent encore de respirer se trouvent sur les accoudoirs des chaises, où l’on se met debout et en équilibre précaire. Là, on découvre la scène… et Charlotte Dipanda. La voix plus cristalline, plus spleen que jamais, elle offre au public un cocktail de ses premiers pas avec Jeannot Hen’s, de sa première expérience en solo, « Mispa », et de son tout dernier, son autoproduction, « Dube L’am ». Les spectateurs connaissent les paroles par cœur et les reprennent en chœur avec l’artiste. Elle les surnomme d’ailleurs « La grande Chorale ». Ensemble, ils vont faire des concours d’ambassi-bey, de bal-à-terre, et chanter « Ndando », « Cathy », « Bwel », « Mispa », « A la Wone », « Eyaya », « Mukusa », « Mboa », « Kumb’Elolo », « Mouane Diob », « Na Nde », « Coucou », bien entendu.

Des sonorités aux arrangements revus, bien maîtrisées par l’excellent orchestre, dans lequel on retrouvait les cordes aux accents rumba du bassiste Eric Lumbaga, les claviers de Philippe Monange, et bien sûr la guitare de Julien Pestre, le compagnon musical de toujours.



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