Le forum qui s’ouvre ce jour atteste de la détermination du gouvernement à œuvrer à l’amélioration du climat des affaires et à insuffler une dynamique appropriée au secteur productif, moteur de la croissance et principal pourvoyeur d’emplois. Il intervient dans un contexte international marqué par le gain de 12 places par le Cameroun, durant les deux dernières années, dans le classement Doing Business 2012. Au plan national, la troisième session annuelle du Cameroon Business Forum a été précédée par une rencontre entre secteurs public et privé organisée lundi dernier à Yaoundé, à l’initiative du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi. Objectif de la concertation : susciter davantage l’adhésion et l’implication du secteur privé aux objectifs de croissance et de création d’emplois à court et moyen termes.
Certes des avancées notables ont été enregistrées par le Cameroun dans l’amélioration du climat des affaires depuis le 18 février 2010, date de la tenue de la première session du Cameroon Business Forum, mais des efforts soutenus doivent être poursuivis pour faire mieux. Améliorer le cadre réglementaire à travers une mise en œuvre efficace des réformes doit donc demeurer une préoccupation constante, voire une priorité. Aussi les participants à la rencontre de ce jour auront-ils, selon des sources proches, de l’organisation, à parachever la concrétisation des réformes engagées en présentant les changements en cours et les délais d’exécution préconisés pour leur réalisation ; échanger autour de nouvelles orientations proposées et valider les recommandations, enfin adapter un calendrier de mise en œuvre des recommandations avec un engagement des secteurs concernés, autour d’un programme d’intervention triennal.
La multiplication des concertations entre secteurs public et privé, d’une part, et l’insufflation d’une dynamique appropriée au secteur productif et à l’initiative privée en vue d’une meilleure productivité ne relèvent pas du hasard. Présidant le 15 décembre 2011 au palais de l’Unité le premier conseil ministériel du septennat des Grandes Réalisations, le président Paul Biya a prescrit aux ministres d’imprimer à l’économie nationale « une nouvelle dynamique » et de mettre le Cameroun sur les rails de l’émergence. Une lourde tâche que le gouvernement ne peut accomplir tout seul, d’où la sollicitation de plus en plus forte du secteur privé pour qu’il contribue de façon déterminante à l’accélération de la croissance économique.
On comprend dès lors pourquoi, après avoir relevé lors du conseil ministériel du 15 décembre dernier que le Cameroun doit mettre en valeur ses facteurs favorables: climat, abondantes ressources naturelles, ressources humaines de qualité, le chef de l’Etat a prescrit: «Nous devons donc nous mobiliser, gouvernement, administration, société civile, etc, pour donner au développement de notre pays un nouvel élan que notre peuple attend » Et de conclure « Tant de choses en dépendent : relance de l’économie, recul du chômage, baisse de la pauvreté, amélioration des conditions de vie, entre autres. » Des propos que les participants à la 3e session du Cameroon Business Forum devraient avoir présents à l’esprit tout au long de leurs travaux.