L’anniversaire de l’établissement fêté vendredi à Nkongsamba, en présence du Minesec.
Au commencement, c’est-à-dire en 1947, était le Collège moderne de Nkongsamba. En 1960, l’établissement prit une autre dénomination. Les 65 ans de l’entité connue depuis sous le nom de Lycée du Manengouba ont été célébrés vendredi à Nkongsamba, en présence notamment du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Louis Bapès Bapès, et de quelques anciens élèves émus, dont Siegfried David Etamè Massoma. L’émotion était sans doute la chose la mieux partagée ce 2 mars 2012 dans l’enceinte riche en verdure du lycée. Qu’elle fût suscitée par des évocations touchantes, les interludes proposés en ce jour de fête, ou les cadeaux apportés par le Minesec.
L’établissement a en effet reçu un ordinateur, un microscope binoculaire, un vidéoprojecteur, une imprimante laser, 110 manuels pour la bibliothèque, et bien d’autres outils, pour une valeur totale d’un peu plus de 10 millions F. 10 millions F, c’est la somme que Louis Bapès Bapès a en outre promis de faire débloquer dès son retour à Yaoundé, pour un ravalement des façades du lycée (« Que cette vieille peinture soit dégagée ! »). Une annonce saluée par des applaudissements.
D’autres besoins se font sentir, dont le moindre n’est pas celui en personnels. Là encore, le Minesec a instruit ses collaborateurs concernés de « pourvoir dans les plus brefs délais le Lycée du Manengouba en personnel enseignant, pour qu’il produise toujours davantage des têtes bien faites et bien pleines. » Le plus important étant que cette institution « chargée d’histoire », selon les termes du délégué du gouvernement Basile Kollo, ne s’endorme jamais sur ses lauriers.
A en croire son proviseur actuel, Frédéric Epoh Nzoki, ce type d’assoupissement n’est pas au programme. Des 22 bâtiments (dont quatre datent de l’époque coloniale), 47 salles de classe et 4 laboratoires (entre autres composantes) du lycée, les encadreurs veulent voir toujours sortir des produits dont ils seront fiers. Des élèves qui sauront se montrer dignes de devanciers illustres comme Ebénézer Njoh Mouelle, Séverin Cécile Abega ou Justin Ndioro.
