Dix bougies pour la Grande boucle. Le Tour cycliste international du Cameroun (du 7 au 17 mars) s’ébranle ce matin à Maroua avec plus de 80 cyclistes representant une dizaine de pays. Lancé en 2002, le Tour du Cameroun fait son bonhomme de chemin. Chaque édition est une épreuve. Un saut d’obstacles. Beaucoup d’observateurs ne gardent pas un souvenir impérissable de l’édition de l’année dernière marquée par une organisation approximative. Le Tour 2011 avait connu deux reports pour indisponibilité du budget. Une fois ce problème de financement surmonté, la gestion pratique de l’épreuve avait été décriée aussi bien par les coureurs, les encadreurs que par la presse et l’Union cycliste internationale (UCI). L’instance faîtière du cyclisme mondial avait même suspendu la Fédération camerounaise de cyclisme. Quelques semaines plus tard, l’UCI était revenue sur sa décision après les garanties données par le gouvernement camerounais. L’Union cycliste voulait précisément que le budget soit libéré à temps et que la Fécacyclisme s’associe à un partenaire pour la caution technique. Ce qui a été fait. Une bonne partie du budget est disponible depuis quelques semaines. Selon nos informations, la dernière tranche aurait été débloquée en début de semaine. Le budget du Tour du Cameroun oscille entre 250 et 300 millions de F cfa. Il est principalement supporté par L’Etat camerounais. Mais le Minsep a demandé à la Fécacyclisme de déclarer les recettes générées par l’épreuve. La Fédération de cyclisme est, en effet, sous contrat avec quelques entreprises de premier plan (Camtel, Tradex, SNH, PMUC…) qui lui apportent une assistance multiforme non négligeable.
Sur le plan technique, la Fécacyclisme a sollicité l’expertise de Grandjean Sport Organisation (GSO), prestataire évènementiel qui opère dans différents tours cyclistes en Afrique. Le GSO s’occupera principalement de la photofinish et de l’automatisation des résultats. Il installera une unité informatique qui permettra de traiter à temps réel les données. Le dossier du transbordement entre le Grand Nord et le Sud du pays, mal géré, est en train de connaître un début de solution. Les équipes européennes et africaines invitées sont arrivées hier à Maroua, point de départ de la course. Les trois équipes camerounaises effectuent un stage d’acclimatation dans le Grand Nord depuis la semaine dernière. En dehors du transbordement, l’UCI insiste pour que les retards lors des départs et les soucis dans la restauration soient corrigés. La Fécacyclisme parviendra-t-elle à rectifier tous les manquements et dysfonctionnements ? François Njelé, président de la Fécacyclisme et ses collaborateurs sont à l’épreuve du terrain. Au soir du 17 mars, jour de clôture de cette dixième édition, le comité d’organisation n’aura plus d’excuses. Le gouvernement a débloqué les moyens à temps. L’édition 2012 ne devrait plus être un casse-tête. Mais l’argent seul ne suffit pas pour faire une bonne course. Neuf étapes sont programmées contre sept lors de la dernière édition. Pour la première fois, la caravane arrivera à Limbé et Kumba dans le Sud-Ouest. Sur le plan sportif, le Cameroun s’est également donné les chances pour gagner. Les cyclistes camerounais sont en stage depuis mi-février. La succession du Burkinabé Minoungou Oumarou, maillot jaune en 2011, est ouverte. Le Cameroun veut retrouver les couleurs à son…Tour.
