Les forces de défense camerounaises ont réagi après une nouvelle incursion dans le parc de Bouba N’djida, et l’abattage d’une douzaine de bêtes.

Une douzaine de carcasses d’éléphants, fraîchement abattus, découvertes entre les journées de lundi et mardi. Si les autorités administratives de la commune de Tcholliré, département du Mayo Rey, confirment l’information à demi-mot, beaucoup de prudence semble entourer les éléments relatifs à ce nouvel abattage d’éléphants. En effet, au moment où nous mettions sous presse mercredi, des sources bien introduites se trouvant sur place nous indiquaient que l’accès au parc de Bouba N’djida était quasi impossible, les braconniers se trouvant toujours sur le site, et faisant feu sur toute personne leur semblant hostile. Ni le conservateur du parc, ni l’autorité administrative n’ont donc pu se rendre sur place, pour confirmer le nombre exact de pachydermes tués par les braconniers lors de cette nouvelle incursion. Pour autant, des sources concordantes révèlent que ces nouveaux massacres auraient eu lieu du côté de Maidiro, dans la zone frontalière entre le Cameroun et le Tchad.

Dès la confirmation de la présence des braconniers dans le parc, des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) ont été lancés à leurs trousses, et selon nos informateurs, les affrontements faisaient rage jusqu’à mercredi après-midi. Là également, aucun élément de bilan n’était disponible quant aux pertes des deux camps à la suite de ces échanges de coups de feu. La descente du préfet du Mayo Rey que l’on annonce imminente, devrait permettre d’avoir des informations plus précises. En attendant la mise en place des renforts en effectifs instruits par le gouvernement, pour faire face à ce carnage.